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Nucléaire iranien: la méfiance règne dans les discussions (négociateur)

Le négociateur iranien Abbas Araghchi a estimé samedi, dans des déclarations inhabituelles, qu'il n'y avait plus de confiance entre Téhéran et les grandes puissances qui finalisent pourtant un accord visant à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien.
Mettant en évidence le paradoxe de ces négociations, M. Araghchi, également vice-ministre des Affaires étrangères, a néanmoins assuré que l'Iran et l'Occident s'approchaient d'un accord final -- attendu avant le 30 juin -- en dépit de cette méfiance.
"Notre base de travail est la méfiance, voilà la réalité", a déclaré M. Araghchi en quittant Vienne samedi après des pourparlers, selon des propos rapportés par la télévision d'Etat iranienne.
Les représentants de l'Iran et des pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui sont en pourparlers depuis près de deux ans, étaient réunis depuis jeudi à Vienne.
"Nous ne faisons pas confiance à l'autre partie, pas plus qu'ils ne nous font confiance", a-t-il insisté, ajoutant que le système de "retour automatique" aux mesures précédant l'accord en cas de violation serait aussi utile à l'Iran qu'aux Etats-Unis.
"Si à un moment quelconque, l'une des parties estime que l'autre ne respecte pas ses engagements, elle peut retourner automatiquement aux mesures en vigueur avant l'accord et les remettre en application", a-t-il souligné.
"Nous avons fait en sorte de pouvoir revenir ainsi à la situation précédente, et naturellement l'autre partie va en faire autant pour les sanctions" économiques, décrétées après la relance par Téhéran de son programme nucléaire controversé.
L'un des points encore en discussion est le rythme de levée des sanctions économiques imposées à l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé. Téhéran réclame une levée immédiate, mais les Occidentaux voudraient ne les lever qu'au fur et à mesure que Téhéran applique l'accord, voire les rétablir en cas de violation.
M. Araghchi, qui occupe un place importante dans les pourparlers, a aussi révélé que le texte de l'accord final comprendrait un document principal d'environ 20 pages, accompagné de cinq annexes comprenant au total 40 à 50 pages supplémentaires.
"Chaque mot de cet outil est l'objet d'un débat, et parfois de querelles," a-t-il indiqué. "Il y a des différends mais le travail avance tout doucement".
L'une des annexes concernera la levée des sanctions sur l'Iran, les autres détailleront les limites techniques du programme nucléaire que l'Iran sera autorisé à mener, les recherches autorisées, et la mise en place d'un "comité conjoint" chargé de superviser l'accord, a-t-il ajouté.
La dernière annexe comprendra le calendrier d'application de cet accord qui devrait courir sur 10 ans, "montrant la date avant laquelle chaque partie doit prendre chaque mesure requise" selon M. Araghchi.
Soupçonné par les grandes puissances de chercher à se doter de l'arme atomique, l'Iran a toujours réfuté ces allégations, et insiste sur son droit à exploiter une filière nucléaire civile complète.

Le négociateur iranien Abbas Araghchi a estimé samedi, dans des déclarations inhabituelles, qu'il n'y avait plus de confiance entre Téhéran et les grandes puissances qui finalisent pourtant un accord visant à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien.Mettant en évidence le paradoxe de ces négociations, M. Araghchi, également vice-ministre des Affaires étrangères, a...