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Moyen Orient et Monde - Immigration clandestine

L’Indonésie et la Malaisie ne refuseront plus les migrants

Des migrants rohingyas, hier, dans un camion de la police indonésienne. Sutanta Aditya / AFP

La Malaisie et l'Indonésie ont fait volte-face hier et annoncé qu'elles ne refouleraient plus les bateaux de migrants qui fuient la misère et les persécutions, au moment où des centaines d'entre eux étaient à nouveau secourus par des pêcheurs indonésiens.
La Thaïlande, l'Indonésie et la Malaisie ont accueilli environ 3 000 naufragés en quelques jours mais elles ont aussi refoulé plusieurs bateaux, s'attirant les foudres des Nations unies et d'organisations non gouvernementales. À l'issue d'entretiens en Malaisie, les ministres indonésien et malaisien des Affaires étrangères ont donc annoncé la fin du refoulement des navires en perdition. « Le remorquage et le refoulement (des bateaux) ne vont (plus) se produire », a déclaré le Malaisien Anifah Aman. « Nous sommes également convenus de leur offrir un refuge provisoire à condition que leur relocalisation ou leur rapatriement par la communauté internationale soient effectifs dans l'année », a-t-il ajouté, après des entretiens avec ses homologues indonésien Retno Marsudi et thaïlandais Tanasak Patimapragorn. La Thaïlande ne s'est pas associée à la proposition de Djakarta et Kuala Lumpur, son chef de la diplomatie expliquant qu'il devait au préalable en référer à son gouvernement, a précisé M. Anifah.
D'après la Malaisie, environ 7 000 personnes dérivent encore en mer alors que Djakarta a annoncé que des pêcheurs avaient de nouveau secouru, comme ils l'ont déjà fait ces derniers jours, 433 affamés au large de ses côtes. Au total, environ 1 800 migrants se trouvent désormais dans le pays.
Le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'Onu a salué le revirement de l'Indonésie et de la Malaisie comme un « pas initial important » dans la recherche de solutions à la crise, « vital pour sauver des vies ».

Le pape intervient dans la crise
Les migrants tentaient traditionnellement de passer en Thaïlande pour ensuite rejoindre clandestinement par la route la Malaisie, pays à majorité musulmane parmi les plus prospères d'Asie du Sud-Est. Mais Bangkok a décidé de sévir contre les filières de la traite après la découverte de charniers dans des camps de transit de migrants, contraignant les passeurs à chercher de nouveaux itinéraires. Les bateaux chargés de migrants sont arrivés le long des côtes malaisiennes et indonésiennes, après des semaines de navigation dans des conditions effroyables. Ils sont la plupart du temps abandonnés par les passeurs et les exilés, à court d'eau et de nourriture, n'ont d'autre choix que de sauter à l'eau pour gagner les rives à la nage. Les persécutions subies en Birmanie par les Rohingyas sont considérées comme l'une de ces causes profondes.
De son côté, le pape François s'est exprimé pour la première fois sur le sort de cette communauté, évoquant « ces pauvres Rohingyas de Birmanie » chassés de chez eux comme « les chrétiens et les yazidis » persécutés par l'organisation État islamique (EI) en Irak et en Syrie.

(Source : AFP)

La Malaisie et l'Indonésie ont fait volte-face hier et annoncé qu'elles ne refouleraient plus les bateaux de migrants qui fuient la misère et les persécutions, au moment où des centaines d'entre eux étaient à nouveau secourus par des pêcheurs indonésiens.La Thaïlande, l'Indonésie et la Malaisie ont accueilli environ 3 000 naufragés en quelques jours mais elles ont aussi refoulé...

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