Le chef du CPL, le général Michel Aoun, a poursuivi au cours des dernières vingt-quatre heures sa campagne contre le gouvernement et les responsables, s'élevant contre ce qu'il a qualifié de « népotisme politique ».
Dans un discours prononcé devant des étudiants, le général Aoun a déclaré sur ce plan : « Dans le passé, vos pères et vos aînés ont défendu le Liban. Ils ont gardé le flambeau alors que j'avais quitté le Liban, obligé de partir en exil. Ce sont eux qui ont préservé la cause jusqu'à ce que je rentre au pays. Notre cause était celle de la souveraineté, de la liberté et de l'indépendance. Elle est la même aujourd'hui. Elle n'a pas changé. »
« La catastrophe qui a dévasté le Liban après le retrait de l'armée syrienne du pays réside dans le fait que ceux qui s'étaient prosternés devant cette armée sont les mêmes qui ont pris le pouvoir », a déclaré le général Aoun. « Jusqu'à présent, ils restent sous une tutelle étrangère. Quand on parle de l'élection d'un président de la République, ils demandent : pour qui va-t-on voter ? Ils ne sont donc ni libres, ni souverains, ni indépendants », a-t-il poursuivi.
« Le Liban aurait dû être reconstruit il y a dix ans. Ce n'est malheureusement pas le cas actuellement et tout est encore à faire », a également souligné le général Aoun, critiquant « le népotisme politique ».
Réactions à la conférence de presse
Sur un autre plan, plusieurs personnalités ont réagi aux propos tenus par le chef du CPL lors de la conférence de presse de vendredi dernier à Rabieh, au cours de laquelle il avait vivement critiqué le gouvernement et le courant du Futur, estimant également que « le Parlement et le commandement militaire sont illégitimes ».
Les députés aounistes Simon Abi Ramia et Ibrahim Kanaan, ainsi que le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Élias Bou Saab ont applaudi aux propos du général Aoun.
Par contre, commentant les déclarations du chef du CPL, le coordinateur général du secrétariat général du 14 Mars, Farès Souhaid, a estimé que « le général Aoun commet le même crime qu'il avait commis en 1988 et qui nous avait coûté 2 000 morts ». « Je suis contre le dialogue que les Forces libanaises ont entamé avec le CPL. Le général Aoun commet actuellement un crime abominable contre le Liban et les chrétiens », a souligné M. Souhaid.
commentaires (4)
LE PARAVENTISSIME AUX ORDRES DES PERC(S)ES !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 31, le 19 mai 2015