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Moyen Orient et Monde - Syrie / Irak

Un pacte secret entre Riyad et Anakra ? La Turquie dément

Des combattants irakiens chiites dans la province de Diyala où a eu lieu une attaque-suicide. Ahmad Saad/Reuters

La Turquie, soupçonnée d'avoir passé un pacte secret avec l'Arabie saoudite pour soutenir ensemble des rebelles islamistes afin de renverser le régime du président syrien Bachar el-Assad, a démenti, hier, cette affirmation. « Ce qui a été dit par rapport à l'Arabie saoudite n'est pas nouveau. L'Arabie saoudite et nous-mêmes partageons la même analyse sur la Syrie depuis des années », a ainsi déclaré Tanju Bilgic, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, à la télévision. Il n'y a pas d'« élément nouveau » dans la coopération de la Turquie et de l'Arabie saoudite, a-t-il affirmé. M. Bilgic a également rejeté l'hypothèse selon laquelle la Turquie soutiendrait le Front al-Nosra, faisant remarquer que le groupe figurait sur la liste des organisations terroristes d'Ankara. « La Turquie ne coopère pas uniquement avec l'Arabie saoudite, mais aussi avec d'autres alliés, comme la Grande-Bretagne ou les États-Unis », a-t-il aussi dit. La suggestion d'un pacte secret est apparue après qu'une coalition rebelle composée essentiellement de groupes islamistes et jihadistes, dont le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a réussi à s'emparer de la quasi-totalité de la province d'Idleb face à l'armée régulière syrienne.

Au moins 44 nouvelles victimes de l'EI
Sur le terrain, une sanglante bataille entre les forces du régime et les jihadistes de l'État islamique (EI) a fait au moins 34 morts depuis mercredi soir dans la ville syrienne de Deir ez-Zor, a affirmé hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'ONG a indiqué que 19 membres des forces progouvernementales et 15 jihadistes ont été tués depuis l'offensive de l'EI sur Deir ez-Zor et l'aéroport militaire, situé au sud-est de la ville. Parmi les victimes figure un général en charge de la défense aérienne de l'aéroport militaire, toujours selon l'OSDH, et quatre soldats ont été décapités par l'EI jeudi, lorsque les jihadistes se sont emparés d'un poste de contrôle près de l'aéroport. « Un kamikaze s'est fait sauter au poste de contrôle qui a été ensuite pris par l'EI », a expliqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Cela permet à l'EI de se rapprocher de l'aéroport », a-t-il dit, ajoutant que les combats s'étaient poursuivis toute la nuit de jeudi à vendredi avec des bombardements de part et d'autre. Un militant, Mohammad al-Khleif, a confirmé à l'AFP que l'EI s'était emparé du poste de Jamyane. Selon l'OSDH, à 40 km au sud-est de Damas, un explosion à l'intérieur d'un avion stationné dans l'aéroport militaire de Belly a également fait 13 morts, dont le général en charge de la base et quatre officiers. Par ailleurs, dans le nord de la Syrie, au moins six civils sont morts jeudi dans des attaques à Alep. Selon l'OSDH, une femme et trois enfants ont été tués par des roquettes tirées par les rebelles sur le quartier d'Achrafié, et un père et son fils ont été tués dans un quartier gouvernemental par des tireurs embusqués. L'EI a également revendiqué une attaque contre un lieu de culte chiite dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, qui a causé la mort d'au moins dix personnes. Le ministère de l'Intérieur et la police ont parlé d'un double attentat alors que l'EI, dans un communiqué diffusé sur les sites jihadistes, a fait état d'une attaque-suicide à la voiture piégée. Selon la police, une voiture piégée a explosé devant le lieu de culte chiite après la prière de la mi-journée. Un kamikaze a ensuite fait détoner sa ceinture explosive près du site. Au moins 10 personnes, dont un officier, ont été tuées et 15 blessées dans l'attaque survenue dans la région de Baladrouz, à 75 km au sud-est de Baaqouba, la capitale de la province de Diyala, a précisé dans un communiqué le ministère de l'Intérieur.
Dans ce contexte, plus d'un millier de combattants sunnites originaires de la province d'al-Anbar dans l'ouest de l'Irak ont été intronisés, hier, au sein d'une force paramilitaire composée essentiellement de chiites, par les autorités irakiennes désireuses de donner un nouvel élan à la lutte antijihadiste. Plusieurs responsables politiques, de sécurité et tribaux ont assisté à une imposante parade accueillant les nouvelles recrues au sein des Unités de mobilisation populaire, un groupe paramilitaire combattant les extrémistes sunnites du groupe État islamique (EI). « Votre pays a été pris par une bande de voleurs et de malfrats et vous devez vous battre pour le récupérer », a déclaré le gouverneur d'al-Anbar, Souhaib al-Rawi, lors de la parade sur la base militaire d'Amriyat al-Fallouja. « Faisons de ce jour le jour où nous déclarons une vaste révolution contre Daech (un acronyme de l'EI en arabe), chassons-les de nos maisons, combattons leur idéologie extrémiste et resserrons l'étau autour d'eux », a-t-il poursuivi. L'objectif fixé par le Premier ministre pour la nouvelle force sunnite au sein des Unités est de rassembler 6 000 hommes à al-Anbar, a affirmé le gouverneur de la province.

La Turquie, soupçonnée d'avoir passé un pacte secret avec l'Arabie saoudite pour soutenir ensemble des rebelles islamistes afin de renverser le régime du président syrien Bachar el-Assad, a démenti, hier, cette affirmation. « Ce qui a été dit par rapport à l'Arabie saoudite n'est pas nouveau. L'Arabie saoudite et nous-mêmes partageons la même analyse sur la Syrie depuis des...

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