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Moyen Orient et Monde - Israël

La coalition de Netanyahu va au-devant de la défiance internationale

Obama félicite le Premier ministre israélien et se dit « impatient de travailler » avec lui.

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu (g.) et le chef du parti nationaliste religieux Foyer juif, Naftali Bennett, qui lui apporte son soutien. Baz Ratner (g.) et Nir Elias / Files / Reuters

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a finalisé hier une coalition gouvernementale qui va au-devant de la défiance internationale en faisant la part belle à la droite et à un allié nationaliste religieux déterminé à empêcher les Palestiniens d'avoir leur État.
C'est aux forceps que M. Netanyahu a arraché mercredi soir un accord avec le parti nationaliste religieux Foyer juif qui a accepté de lui apporter le soutien de ses huit députés, juste à temps pour que le président Reuven Rivlin ne charge pas quelqu'un d'autre de former une coalition. Il ressort de six semaines de négociations avec une majorité tellement minimale de 61 sièges sur 120 qu'elle est à la merci du premier député venu. Il devrait soumettre son quatrième gouvernement à l'approbation du Parlement lundi. Avec le Foyer juif, deux partis ultra-orthodoxes et le parti de centre droit Koulanou coalisés autour du Likoud, se profile un gouvernement dont le centre de gravité s'est déplacé encore plus à droite que le précédent. C'est aussi un gouvernement dans lequel le chef du Foyer juif, Naftali Bennett, a taillé pour son parti une place prépondérante.
Les partis ultraorthodoxes risquent bien moins que M. Bennett de rendre la vie impossible à M. Netanyahu, pour autant que le gouvernement satisfasse les attentes religieuses et surtout sociales de leurs électeurs, estiment les observateurs.
En revanche, M. Bennett, appelé à devenir ministre de l'Éducation, s'oppose à la création d'un État palestinien, pierre angulaire des efforts de résolution du conflit israélo-palestinien. Il est l'ancien chef du conseil représentatif des colons. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'ils (les Palestiniens) n'aient jamais leur État », lui faisait dire le New Yorker en 2013.
En réaction, les Palestiniens n'ont pas été longs à dénoncer le gouvernement qui s'annonce comme un « gouvernement d'union pour la guerre et contre la paix », selon les mots d'un de leurs dirigeants, Saëb Erakat.
De son côté, le président américain Barack Obama a félicité le Premier ministre israélien. Il est « impatient de travailler » avec M. Netanyahu, a dit la Maison-Blanche. Après les crispations causées par M. Netanyahu pendant sa campagne, la Maison-Blanche a rappelé l'attachement des États-Unis à une « coopération étroite » dans les domaines de la défense ou du renseignement.

« Pas très populaire »
Pour les spécialistes, ce gouvernement pourrait ne pas durer longtemps. Soit parce qu'il succomberait à une crise, soit parce que M. Netanyahu, comme de nombreux commentateurs lui en prêtent l'intention, essaierait d'élargir sa coalition et peut-être même de former un gouvernement d'union avec la gauche. M. Netanyahu lui-même a laissé la porte ouverte à cette éventualité. Mais le chef de file travailliste Isaac Herzog a assuré hier qu'il ne jouera pas les « roues de secours » de M. Netanyahu.
À supposer que dure le gouvernement qui s'annonce, « il sera plus difficile pour les amis d'Israël en Europe et les amis d'Israël au sein du Parti démocrate aux États-Unis de soutenir Israël parce que, pour eux, la colonisation est indéfendable », dit l'analyste Jonathan Rynhold. Robbie Sabel, ancien ambassadeur et ancien négociateur avec les Palestiniens, concède également que ce gouvernement ne sera « pas très populaire auprès des gouvernements étrangers qui auraient tous préféré une coalition plus large, ou un gouvernement dirigé par les travaillistes ». Mais la diplomatie israélienne ne devrait guère être affectée, dit-il, puisque, pour l'instant, les Affaires étrangères sont sous la coupe de M. Netanyahu. « Les Américains vont râler en privé. Mais en public, ils vont travailler avec le gouvernement » et le juger sur ses actes, estime M. Sabel.
(Sources : agences)

Le Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu a finalisé hier une coalition gouvernementale qui va au-devant de la défiance internationale en faisant la part belle à la droite et à un allié nationaliste religieux déterminé à empêcher les Palestiniens d'avoir leur État.C'est aux forceps que M. Netanyahu a arraché mercredi soir un accord avec le parti nationaliste religieux...
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