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Moyen Orient et Monde - Népal

Les sinistrés du séisme fuient en masse Katmandou, le bilan s’alourdit

Des dizaines de milliers d'habitants de la capitale ont passé une nouvelle nuit dehors, sous des tentes de fortune.

Le tremblement de terre, le plus meurtrier en 80 ans au Népal, a fait 4 010 morts, a annoncé lundi le service de gestion des catastrophes du ministère népalais de l’Intérieur. Prakash Mathema/AFP

Des centaines de personnes tentaient hier de fuir Katmandou, la capitale du Népal dévastée par le séisme qui a provoqué la mort de plus de 4 000 personnes dans ce pays.
Les rescapés du tremblement de terre, qui a en outre fait plus de 7 500 blessés d'après les derniers chiffres fournis dans la soirée par le gouvernement, se ruaient en masse sur les produits alimentaires et les stations-service pour faire des réserves, redoutant des pénuries. Les craintes de maladies ont également émergé parmi les dizaines de milliers d'habitants ayant perdu leur logement et contraints de camper dans des parcs. « Il est important d'empêcher une nouvelle catastrophe en prenant des précautions pour éviter des épidémies parmi les survivants », a déclaré le porte-parole de l'armée, Arun Neupane, à des journalistes.
Par ailleurs, des familles se tassaient dans des autocars, certains assis sur le toit, et dans des voitures pour rejoindre leur village d'origine et constater les dégâts. Des mères agrippant leurs enfants et des hommes portant de gros sacs tentaient de négocier une place avec les chauffeurs de cars pour quitter Katmandou.

« Pourquoi toutes ces répliques ? »
En outre, des dizaines de milliers d'habitants de Katmandou ont passé une nouvelle nuit dehors, sous des tentes de fortune. « C'est un cauchemar, pourquoi ces répliques ne cessent-elles pas ? » se désespère Sanu Ranjitkar, une femme de 70 ans agrippée à son chien, le visage recouvert d'un masque à oxygène, assise sous une bâche.
Pour autant, le sol tremble encore régulièrement et beaucoup n'ont pas fermé l'œil de la nuit, n'ayant que quelques bâches en plastique pour se protéger des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville.
« Il y a tellement de peur et de confusion », constate Bijay Sreshth, père de trois enfants, qui s'est réfugié avec eux, sa femme et sa mère dans un parc. À Balaju, un quartier de la capitale, un père a eu la douleur de voir la police retirer le corps de sa fille des décombres de sa maison. « Elle était tout pour moi, elle n'a rien fait, elle ne devait pas mourir », dit Dayaram Mohat, s'effondrant sur le sol. De leur côté, les survivants ont besoin d'eau potable et de denrées de base tandis que les zones rurales attendent désespérément l'arrivée de secours, selon un responsable du gouvernement.
« Nous avons besoin d'hélicoptères pour les opérations de secours dans les zones rurales, explique le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Laxmi Prasad Dhakal. Nous avons aussi besoin d'eau potable et de vivres pour les survivants. » La situation difficile des rescapés est aggravée par les coupures de courant et la fragilité des réseaux de communication, au bord de l'implosion.
De leur côté, munies d'équipements spéciaux et accompagnées de chiens renifleurs, les équipes humanitaires internationales débarquent avec la régularité d'une horloge à l'aéroport de la capitale. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'Onu prépare une opération « massive » d'aide, et espère envoyer au plus vite un premier avion chargé d'aide alimentaire, a annoncé à l'AFP une de ses porte-parole, Élisabeth Byrs.
Les autorités népalaises expliquent qu'elles font le maximum pour venir en aide aux régions isolées les plus proches de l'épicentre du séisme, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou.
Le tremblement de terre a également déclenché une avalanche sur l'Everest, y faisant dix-huit morts, selon les estimations de responsables. En ce début de saison d'alpinisme, 800 personnes, dont de nombreux étrangers, se trouvaient sur cette montagne, la plus haute du monde.
En outre, des hélicoptères ont récupéré hier les alpinistes coincés haut dans leur ascension par des crevasses et des glaciers, après avoir évacué les blessés.

Médicaments et couvertures
Les enfants sont particulièrement fragilisés par le sinistre et près d'un million d'entre eux ont un besoin urgent d'aide humanitaire, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Les hôpitaux sont débordés et les médecins sont mobilisés 24 heures sur 24 pour soigner les blessés dans des conditions très difficiles. Les morgues arrivent, quant à elles, à saturation.
Enfin, les États-Unis ont annoncé hier le déblocage de dix millions de dollars d'aide au Népal. En dévoilant cette assistance lors d'une conférence de presse commune avec le gouvernement japonais à New York, le secrétaire d'État John Kerry s'est dit choqué par les « images déchirantes » de victimes et de destructions au Népal. John Kerry a précisé qu'outre le million de dollars d'aide d'urgence déjà annoncé ce week-end, Washington avait débloqué « neuf millions » de dollars supplémentaires, soit dix millions au total pour le Népal. À ses côtés devant la presse, le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, a annoncé l'envoi de huit millions de dollars d'assistance humanitaire de Tokyo pour Katmandou.

(Source : AFP)

Des centaines de personnes tentaient hier de fuir Katmandou, la capitale du Népal dévastée par le séisme qui a provoqué la mort de plus de 4 000 personnes dans ce pays.Les rescapés du tremblement de terre, qui a en outre fait plus de 7 500 blessés d'après les derniers chiffres fournis dans la soirée par le gouvernement, se ruaient en masse sur les produits alimentaires et les...

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