Rapt des évêques Ibrahim et Yazigi : Machnouk fait état de « nouvelles plutôt bonnes »

Le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a affirmé hier que les nouvelles qui lui parvenaient concernant les évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim étaient « plutôt bonnes », à l'occasion du second anniversaire de leur enlèvement en Syrie.
Le ministre a dénoncé « l'injustice qui sévit au Moyen-Orient », rappelant qu'aucune partie n'avait revendiqué ce rapt et soulignant que « l'espoir que les deux évêques soient toujours en vie est plus présent que jamais ».
Le 22 avril 2013, des éléments armés avaient kidnappé Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep, deuxième ville de Syrie, et Youhanna Ibrahim, métropolite syriaque-orthodoxe de la même ville, dans la localité de Kafar Daël. Aucune information n'a filtré depuis.
Par ailleurs, M. Machnouk a indiqué que les chrétiens n'étaient pas les seuls à être en danger dans la région. « C'est la modération qui est visée, mais celle-ci finira par vaincre », a-t-il martelé. « La Syrie, le Liban, l'Irak et tous les pays d'Orient regorgent de terroristes qui prétendent suivre la religion, mais qui ne nous représentent aucunement, parce qu'ils s'accrochent à des questions superficielles qu'ils considèrent comme essentielles », a-t-il expliqué.
Le patriarche des grecs-orthodoxes Youhanna X Yazigi a souligné pour sa part, avant de quitter Beyrouth hier soir pour Erevan, la capitale de l'Arménie, afin de participer aux cérémonies marquant le centenaire du génocide arménien, qu'il gardait la foi que les évêques sont toujours en vie, mais qu'« il n'y a malheureusement pas de preuves ». Mgr Yazigi a rencontré à l'AIB le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, avec lequel il a discuté des derniers développements régionaux et du sort des évêques kidnappés.