Iran: les accusations contre le journaliste du Washington Post "absurdes et abjectes"

Le rédacteur en chef du Washington Post a qualifié lundi d'"absurdes et abjectes" les accusations d'"espionnage" et de "collaboration avec des gouvernements hostiles" portées par la justice iranienne contre le correspondant du journal à Téhéran, Jason Rezaian.

"Les chefs d'inculpation très sérieux que l'Iran a dévoilés contre Jason ne sauraient être plus absurdes", a écrit Martin Baron dans un communiqué.
"Il est absurde et abject d'affirmer, comme le fait la justice iranienne, que le travail de Jason en tant que pigiste puis comme correspondant du Post à Téhéran s'apparente à de l'espionnage ou représente une menace à la sécurité de l'Iran", a poursuivi M. Baron.

L'avocate de Jason Rezaian, qui est détenu depuis près de neuf mois en Iran, a indiqué plus tôt lundi à l'AFP que son client serait jugé pour "espionnage" et "collaboration avec des gouvernements hostiles", tout en assurant que ces accusations ne se fondaient pas sur des "preuves établies".
Jason Rezaian a été arrêté le 22 juillet 2014 à son domicile de Téhéran avec son épouse Yeganeh Salehi, également journaliste qui a depuis été libérée.

Il est accusé d'avoir collecté des informations confidentielles et de propagande contre la République islamique, a expliqué Leïla Ahsan, après s'être entretenue pour la première fois avec son client depuis qu'elle a pris en charge le dossier début mars.
"Nous savons que Jason et son avocate, Leïla Ahsan, se préparent au procès qui, s'il est mené de manière équitable, permettra de prouver à l'Iran et au reste du monde que ces chefs d'inculpation sont absurdes et calomnieux", a encore jugé Martin Baron.
Mais pour l'heure, aucune date n'a encore été annoncée pour la tenue du procès.