Gaz: nouvelles négociations Russie-Ukraine-UE le 14 avril à Berlin

Une nouvelle session de négociations sur le gaz russe entre la Russie et l'Ukraine, sous l'égide de l'Union européenne, aura lieu le 14 avril à Berlin, a annoncé mardi la Commission européenne.

"La prochaine session de discussions aura lieu le mardi 14 avril à Berlin", a indiqué devant la presse Anna-Kaisa Itkonen, porte-parole de la Commission européenne pour les questions d'énergie.
L'objectif de ces négociations est de trouver une solution pour l'approvisionnement de l'Ukraine et de l'Europe pour l'hiver 2015-2016, alors qu'un fragile cessez-le-feu est en vigueur dans l'est de l'Ukraine entre les séparatistes prorusses et les forces loyalistes.
Les deux parties vont discuter sur les bases de l'accord trouvé le 20 mars lors de l'ouverture des négociations à Bruxelles, a précisé Mme Itkonen.

Il avait été convenu que la Russie examinerait la possibilité d'accorder un rabais à l'Ukraine sur ses livraisons, et que l'Ukraine veillerait à constituer des réserves suffisantes pour être en mesure d'assurer le transit du gaz vers l'Europe.
La Commission européenne s'engage de son côté à aider l'Ukraine, au bord de la faillite, à trouver "le soutien financier nécessaire pour acheter le gaz".
Côté européen, l'enjeu est d'arriver à un règlement en juin ou au plus tard juillet.
Le 2 avril, Moscou et Kiev avaient ont signé un accord permettant de prolonger de trois mois les livraisons de gaz russe à l'Ukraine à un prix réduit, soit 247,18 dollars pour 1.000 m3.

Après plusieurs mois d'interruption des approvisionnements, un accord provisoire avait en effet été signé en octobre prévoyant une réduction de 100 dollars par millier de m3, qui correspond à l'annulation des droits douaniers. A ce rabais s'ajoute désormais l'effet de la chute des cours du pétrole sur le prix du gaz.
Kiev et Bruxelles avaient demandé que l'accord soit prolongé pour un an mais Moscou n'a accepté de le faire que pour trois mois.

L'UE souhaite en outre obtenir de Kiev et Moscou un accord tenant jusqu'à fin 2016, date à laquelle se prononcera le tribunal international d'arbitrage de Stockholm saisi par les deux parties pour régler leur contentieux, né de la crise ukrainienne.