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Blogueur saoudien Badaoui : l'Arabie demande au Québec d'éviter toute ingérence

Le gouvernement saoudien a demandé au Québec de ne pas s'immiscer dans ses affaires après l'appel à la clémence lancé par le gouvernement et les élus de la province francophone pour Raef Badaoui, le blogueur condamné à la flagellation par le royaume saoudien.

"Le royaume n'accepte aucune forme d'ingérence dans ses affaires internes et rejette (...) l'atteinte à l'indépendance de sa justice", selon l'extrait de la lettre transmise au président de l'Assemblée nationale du Québec, Jacques Chagnon, par l'ambassadeur saoudien au Canada, Naif Bin Bandir Al-Sudairy. La même missive datée du 10 mars a été adressée, selon l'ambassadeur, au ministère canadien des Affaires étrangères.

Ensaf Haidar, l'épouse du blogueur, est réfugiée au Québec avec ses trois enfants, et a reçu le soutien de l'Assemblée nationale québécoise qui avait voté en février à l'unanimité une motion demandant la libération de M. Badaoui. Kathleen Weil, ministre québécoise de l'Immigration, a assuré mercredi que son gouvernement était "déterminé à continuer à poursuivre la défense de M. Badaoui" car c'était "un cas flagrant" où les droits de l'Homme "ont été brimés".

Depuis le début de l'année, le Canada et sa province québécoise, comme d'autres pays dans le monde ont exprimé leurs préoccupations pour la santé de Raef Badaoui, condamné à 1.000 coups de fouets et à 10 ans d'emprisonnement pour "insulte à l'islam". Dans cette lettre, qui reprend les termes du communiqué du ministère des Affaires étrangères saoudien diffusé le 7 mars, le royaume dénonce "la campagne médiatique menée autour de l'affaire de Raef Badaoui" dans le monde.

Ensaf Haidar a estimé que la vie de son mari était en danger si les séances hebdomadaires de flagellation devaient lui être infligées. Raef Badaoui a subi 50 coups de fouets le 9 janvier. Les séances suivantes ont été repoussées d'abord pour des raisons de santé, puis pour des raisons non précisées. La situation de M. Badaoui a soulevé l'indignation à travers le monde, l'ONU dénonçant une sentence "cruelle et inhumaine". Son cas a débouché sur une querelle diplomatique entre la Suède et l'Arabie saoudite.

Le gouvernement saoudien a demandé au Québec de ne pas s'immiscer dans ses affaires après l'appel à la clémence lancé par le gouvernement et les élus de la province francophone pour Raef Badaoui, le blogueur condamné à la flagellation par le royaume saoudien.
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