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Moyen Orient et Monde - Yémen

Riyad poursuivra son offensive antihouthis jusqu’à la réalisation de ses objectifs

Le chef des rebelles soutenus par l'Iran exhorte ses partisans à lutter contre l'intervention saoudienne.

Un homme armé marchant sur des décombres, après un bombardement, hier à Sanaa. Khaled Abdullah / Reuters

L'Arabie saoudite et des pays alliés ont lancé hier une intervention militaire au Yémen pour contrer l'avancée de rebelles chiites soutenus par l'Iran. Les raids de l'opération « Tempête de la fermeté » ont été qualifiés de « succès » et se prolongeront jusqu'à ce que les « objectifs » soient atteints, a déclaré à Riyad un porte-parole de la coalition.
La plupart des pays arabes ont serré les rangs derrière l'Arabie saoudite et réaffirmé leur soutien au président yéménite reconnu par la communauté internationale, Abd Rabbo Mansour Hadi. Ce dernier est arrivé hier à Riyad, selon l'agence officielle SPA, en route pour participer au sommet annuel arabe qui s'ouvrira demain en Égypte. M. Hadi avait été ces derniers jours au centre de nombreuses spéculations, notamment sur le point de savoir s'il était encore présent à Aden, alors que des forces antigouvernementales se rapprochaient de cette grande ville du Sud où il était retranché depuis février après la prise de Sanaa par les rebelles houthis.
L'Arabie saoudite a mobilisé 150 000 militaires et 100 avions de combat, tandis que les Émirats arabes unis en ont engagé, le Koweït 15 appareils et le Qatar 10, a indiqué al-Arabiya, chaîne de télévision à capitaux saoudiens. Bahreïn a annoncé participer avec 12 avions. L'opération mobilise également l'Égypte, avec son aviation et sa marine, la Jordanie, le Soudan et le Maroc, selon Riyad. Le Pakistan a annoncé hier soir l'envoi, dès aujourd'hui, d'une délégation de haut rang en Arabie saoudite pour évaluer une éventuelle participation à l'intervention militaire au Yémen tout en promettant une « réponse forte » à toute agression contre son allié stratégique.
Les États-Unis envisagent de fournir du ravitaillement en vol et d'envoyer des avions-radars pour aider la coalition menée par le royaume wahhabite, ont annoncé de leur côté des responsables américains.
Le déploiement de troupes au sol n'est pas prévu en l'état, a précisé le porte-parole de la coalition.
L'intervention militaire fait suite à plusieurs appels à l'aide émanant du gouvernement yéménite, incapable de faire face à l'avancée des rebelles. Elle « vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays », a expliqué l'ambassadeur saoudien aux États-Unis, Adel al-Jubeir.
Les premiers raids ont notamment permis de « détruire les défenses aériennes des rebelles houthis (et) la base aérienne al-Daïlami attenante à l'aéroport de Sanaa », selon SPA. Des forces loyales au président ont en outre repris l'aéroport de Aden, passé la veille sous le contrôle des forces antigouvernementales.
Hier soir, de fortes détonations ont secoué la capitale Sanaa. Un correspondant de l'AFP a fait état de tirs de la défense antiaérienne en réponse à ce que des témoins ont décrit comme des frappes de la coalition contre une base à l'entrée ouest de Sanaa. Des habitants de la capitale ont décidé de fuir par crainte de nouveaux raids. « Je m'en vais avec ma famille » car « Sanaa n'est plus sûre », a témoigné Mohammad, un habitant. Les bombardements avant l'aube ont fait au moins 14 morts civils à Sanaa, selon la défense civile. Amnesty International a fait état de 25 morts à Sanaa, dont six enfants. De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge a exprimé ses inquiétudes quant au sort des civils et appelé les parties en conflit à « respecter la vie humaine ». De nouvelles frappes ont visé en soirée une base militaire près de Taëz, la troisième ville du pays, sur la route entre la capitale Sanaa et Aden, selon des sources officielles et des témoins.
Le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, condamnant une « invasion », a, pour sa part, averti que les « Yéménites ne vont pas rester sans réagir ».
En outre, deux manifestations rassemblant chacune des milliers de personnes, l'une en faveur des rebelles chiites houthis, l'autre favorable au président yémenite, se sont déroulées hier à Sanaa. Rassemblés dans le centre de Sanaa, les partisans de la rébellion ont dénoncé « l'agression saoudo-américaine » contre le Yémen et appelé au jihad, selon un correspondant de l'AFP. À Taëz, ville que les rebelles chiites n'ont pas réussi à conquérir totalement lors de leur offensive vers le Sud, des milliers de personnes sont sorties dans les rues pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi.

(Source : AFP)

L'Arabie saoudite et des pays alliés ont lancé hier une intervention militaire au Yémen pour contrer l'avancée de rebelles chiites soutenus par l'Iran. Les raids de l'opération « Tempête de la fermeté » ont été qualifiés de « succès » et se prolongeront jusqu'à ce que les « objectifs » soient atteints, a déclaré à Riyad un porte-parole de la coalition.La plupart des...

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