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L'espion ayant aidé trois Britanniques à rejoindre l'EI transférait de l'argent à l'organisation (presse)

L'agent étranger qui avait aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie le 17 février, était un passeur pour les jihadistes à qui il remettait de l'argent, ont rapporté les médias locaux, dimanche.

La Turquie avait annoncé jeudi qu'elle avait arrêté un agent de renseignement à la solde d'un pays non identifié de la coalition menée par les Etats-Unis, et qu'il était de nationalité syrienne".

Le journal turc Milliyet a révélé que l'homme, un dentiste surnommé "Docteur Mehmed Resid", avait déclaré lors d'un interrogatoire avec la police turque, que l'argent qu'il remettait aux militants de l'EI lui était envoyé de l'étranger.

Selon Milliyet, l'agent a indiqué qu'il avait retiré l'argent envoyé à son nom par le biais des services de transfert de la Western Union, et qu'il l'avait ensuite remis à des bijoutiers syriens à Sanliurfa, ville du sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne.

Les bijoutiers ont ensuite contacté leurs collègues en Syrie afin de remettre l'argent à un intermédiaire qui devait venir sur place le chercher.

L'agent a aussi indiqué que son frère, qui habite à Raqqa, ville syrienne devenue un bastion des combattants jihadistes, avait également reçu de l'argent des mains des bijoutiers avec pour mission de le remettre aux jihadistes.

Le journal n'a pas indiqué qui avait envoyé l'argent en premier lieu, simplement qu'il venait de l'étranger.

Une vidéo diffusée vendredi montre l'agent en train d'aider les trois adolescentes à monter dans une voiture à Sanliurfa avant leur départ pour la Syrie.

Les trois amies, Kadiza Sultana, 16 ans, Shamina Begum et Amira Abase, toutes deux âgées de 15 ans, ont pénétré en Syrie le 17 février après avoir voyagé en avion de Londres à Istanbul. Elles s'étaient rendues en bus jusqu'à Sanliurfa, d'où elles auraient ensuite franchi la frontière.

Le Premier ministre turc Mevlut Cavusoglu a déclaré cette semaine que l'homme qui est en garde à vue ne venait pas d'un pays membre de l'Union européenne, ni des Etats-Unis.

Des pays du Golfe, dont l'Arabie Saoudite et le Qatar, participent également à la coalition internationale contre l'EI, de même que l'Australie et le Canada.

Il y a eu beaucoup de spéculations autour du véritable employeur de l'espion présumé.

Les autorités turques n'ont pas donné plus de détails mais les médias turcs ont rapporté que l'homme était un agent du renseignement canadien. Une thèse réfutée par le Canada.

L'espion présumé a déclaré à la police turque qu'il avait contacté l'ambassade du Canada en Jordanie et qu'il avait également donné des renseignements à la police jordanienne, selon Milliyet.

"On m'a donné le renseignement que des jeunes en Jordanie étaient spécialement formés pour rejoindre l'EI et j'ai passé cette information à l'ambassade du Canada", a-t-il indiqué. L'homme a précisé qu'il avait autrefois fourni des renseignements à la police jordanienne par le biais des autorités canadiennes.

Le quotidien pro-gouvernemental Sabah a affirmé que l'espion avait aidé 150 personnes à rejoindre l'EI depuis juin 2013.

La police turque a saisi des documents révélant que l'homme avait accueilli de nouvelles recrues venant de pays étrangers, aux aéroports turcs, et qu'il les avait ensuite accompagnés à la frontière syrienne, selon le journal.

La Turquie est souvent accusée par les pays occidentaux de ne pas prendre les mesures adéquates pour endiguer le flux de combattants jihadistes transitant sur son sol pour se rendre en Syrie.

La Turquie a reproché le mois dernier au Royaume-Uni d'avoir tardé à l'informer du départ de Londres et de l'arrivée à Istanbul des trois adolescentes.
L'agent étranger qui avait aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie le 17 février, était un passeur pour les jihadistes à qui il remettait de l'argent, ont rapporté les médias locaux, dimanche.La Turquie avait annoncé jeudi qu'elle avait arrêté un agent de renseignement à la solde d'un pays non identifié de la coalition menée par les...