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Iran : vague de soutien à un député au franc-parler après une agression

Les dirigeants iraniens se sont mobilisés pour condamner l'agression récente à Shiraz (sud) du député Ali Motahari, qui critique régulièrement le sort réservé aux chefs de l'opposition, ont rapporté dimanche les médias locaux.

Dans une lettre ouverte, 110 des 290 députés ont apporté leur soutien à M. Motahari, qui avait été attaqué par une cinquantaine d'assaillants non identifiés à son arrivée lundi dernier à l'aéroport de Shiraz, où il devait prononcer un discours. De son côté, le président du Parlement Ali Larijani, a condamné cette "attaque illégale contre un député parce qu'il exprimait son opinion, ce qui constitue une action contre le régime".

M. Motahari, avait quitté l'aéroport à bord d'un taxi poursuivi par des assaillants à moto qui avaient brisé les vitres du véhicule. Le député et le chauffeur du taxi s'étaient réfugiés dans un commissariat, encerclé pendant trois heures par les assaillants, sans que la police locale ne tente de les disperser. Il avait ensuite été reconduit à l'aéroport sous escorte policière.

Sur le site d'information Tabnak, le député avait fustigé l'inaction de la police, estimant que l'objectif des autorités locales étaient de l'empêcher de prononcer son discours. Cette agression, menée par des "radicaux" selon le quotidien réformateur Etemad, a provoqué une polémique et le gouverneur de la province de Fars, Mohammad Ahmadi, a été convoqué à Téhéran par le ministère de l'Intérieur. Le président modéré Hassan Rohani a ordonné "une action contre les agresseurs", qui ont été "identifiés", a affirmé dimanche M. Ahmadi, cité par l'agence officielle Irna, sans fournir d'autres détails.

Député conservateur de Téhéran, M. Motahari défraie régulièrement la chronique en Iran en demandant la fin de la résidence surveillée de Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi, les deux candidats réformateurs de la présidentielle de 2009 qui avaient pris la tête du mouvement de contestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Le mouvement avait été sévèrement réprimé par le régime et les deux hommes sont en résidence surveillée depuis février 2011.

M. Motahari est régulièrement critiqué par les ultraconservateurs pour ses prises de position qualifiées de "provocatrices", alors que les deux ex-candidats réformateurs sont accusés de "sédition". En janvier, son discours avait été interrompu par un groupe de députés conservateurs alors qu'il demandait un procès en bonne et due forme pour MM. Karoubi et Moussavi. Toutefois, l'imam de la prière de Shiraz, l'ayatollah Assadollah Imani, a critiqué vendredi M. Motahari en affirmant que "ceux qui sèment le vent récoltent la tempête".

Les dirigeants iraniens se sont mobilisés pour condamner l'agression récente à Shiraz (sud) du député Ali Motahari, qui critique régulièrement le sort réservé aux chefs de l'opposition, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Dans une lettre ouverte, 110 des 290 députés ont apporté leur soutien à M. Motahari, qui avait été attaqué par une cinquantaine d'assaillants non...