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Liban

Raï fustige la gestion du dossier de la présidentielle

Le patriarche recevant des délégations populaires, hier, à Bkerké. Photo Émile Eid

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, est revenu à la charge au sujet de la présidentielle et a exhorté la communauté internationale à voler au secours des chrétiens attaqués par l'État islamique en Syrie et en Irak.
Dans le volet qu'il a consacré à la politique dans son homélie dominicale hier, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, en a appelé d'emblée à « la conscience des responsables concernés par la présidentielle que ce soit au Liban ou en dehors du pays » : « Vous êtes la cause de l'hémorragie qui affecte l'ensemble de l'État, aux niveaux constitutionnel, financier, moral, psychologique, démographique, surtout chez les jeunes, sans oublier son impact sur la dignité du pays », a-t-il commenté, avant de les appeler à « se ressaisir et à élire un nouveau président de la République avant qu'il ne soit trop tard ». « La vacance présidentielle n'est pas un élément devant permettre de trouver un substitut à la présence d'un chef de l'État. On ne peut pas se passer de la présidence de la République, même pour un instant », a-t-il dit, avant d'indiquer que les deux cas qu'il a présentés, le substitut et l'abandon, « présentent une violation flagrante de la Constitution ». « Il est inutile qu'ils essaient de les justifier par une lecture tronquée de la Constitution qui constitue une entité homogène dont les articles s'expliquent les uns les autres », a dit le patriarche qui a affirmé qu'il commence à « avoir des doutes sur les intentions » des responsables concernés « compte tenu du tableau qui se présente ».

Daech, une organisation ou un État ?
Il s'est attardé sur les actes de violence qui secouent la région, les assassinats, les enlèvements, les déplacements de populations et la destruction d'un précieux patrimoine historique. « Nous ne pouvons que renouveler notre condamnation des agressions barbares perpétrées par cette organisation terroriste connue sous le nom de Daech (éponyme de l'État islamique) contre nos frères chrétiens assyriens à Hassaké et dans les villages alentour en Syrie. Nous sommes solidaires avec eux, avec les 5 000 chassés de chez eux et dont les habitations et les propriétés ont été saisies par cette organisation, avec les 200 femmes, vieux et enfants kidnappés et dont le sort reste inconnu », a poursuivi le patriarche qui a appelé les États concernés, le Conseil de sécurité de l'Onu et la communauté internationale à s'employer à les ramener chez eux et à assurer la sécurité des civils. « Nous réclamons de nouveau le retour des chrétiens déplacés de Mossoul et d'autres villages irakiens », a-t-il insisté avant de stigmatiser la destruction par l'État islamique du patrimoine historique assyrien au musée de Mossoul. « Tout cela nous amène à poser la question suivante : Daech est-il juste une organisation ou un État puissant se cachant derrière ce nom ? Sinon, d'où puise-t-il sa puissance et comment expliquer ses ententes avec des États régionaux et internationaux ? Est-ce de cette manière que les démocraties sont bâties et que les réformes politiques sont réalisées dans les pays arabes à qui on a promis le printemps ? » s'est interrogé le patriarche qui a rendu un vibrant hommage à l'armée libanaise, saluant « le courage et l'adresse dont elle a fait preuve lors de l'opération qu'elle a menée contre des positions de l'État islamique dans le jurd de Ras Baalbeck ».
Plus tard dans la journée, le patriarche a reçu une délégation du Parti socialiste progressiste (PSP), conduite par le député Élie Aoun, venue lui présenter ses condoléances au nom du chef du parti, Walid Joumblatt, pour le décès de Mgr Francis al-Bayssari. Avec ses hôtes, Mgr Raï a effectué un tour d'horizon de l'actualité locale et notamment du blocage de la présidentielle. La délégation a communiqué au patriarche le point de vue de Walid Joumblatt « qui considère que le Liban n'est plus en mesure de supporter cette crise qui affecte toutes les institutions et qui juge nécessaire une conjugaison des efforts pour parvenir à élire un nouveau chef de l'État ».
Le patriarche a, par ailleurs, reçu des appels téléphoniques de la part du Premier ministre, Tammam Salam, de l'ancien chef de l'État Michel Sleiman, du mufti de la République, Abdellatif Deriane, et du député Talal Arslane, qui lui ont également présenté leurs condoléances.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, est revenu à la charge au sujet de la présidentielle et a exhorté la communauté internationale à voler au secours des chrétiens attaqués par l'État islamique en Syrie et en Irak.Dans le volet qu'il a consacré à la politique dans son homélie dominicale hier, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, en a appelé d'emblée à...

commentaires (3)

LE BOUCHON DE LA BOUTEILLE EST CHEZ VOUS... DANS VOTRE RÉSERVE... TIREZ-LE ET JETEZ-LE ET LA CHAMPAGNE PÉSIDENTIELLE COULERA...

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 47, le 02 mars 2015

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Commentaires (3)

  • LE BOUCHON DE LA BOUTEILLE EST CHEZ VOUS... DANS VOTRE RÉSERVE... TIREZ-LE ET JETEZ-LE ET LA CHAMPAGNE PÉSIDENTIELLE COULERA...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 47, le 02 mars 2015

  • Tous les week-ends le même discours inefficace et inutile. Le peuple chrétien est de plus en plus énervé avec cette situation. Le patriarche sait qui bloque l'élection d'un président. Qu'il l'appelle et lui somme de ne plus bloquer. Khalas !

    Halim Abou Chacra

    07 h 00, le 02 mars 2015

  • "Tout cela amène à poser la question suivante : ce héZébbb Per(s)cé est-il juste une organisation ou un État puissant se cachant derrière ce nom ? Sinon, d'où puise-t-il sa puissance et comment expliquer ses ententes avec des États régionaux et internationaux ? Est-ce de cette manière que la démocratie est bâtie et que les réformes politiques sont réalisées dans ce pays arabe à qui on a promis le printemps ?" aurait dû s'interroger ce Râëéhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 52, le 02 mars 2015

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