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Moyen Orient et Monde - Élections

Les législatives égyptiennes reportées par une décision de justice

La commission électorale égyptienne a annoncé dimanche qu’elle allait préparer un « nouveau calendrier » pour les élections législatives, après que la justice a considéré anticonstitutionnelle la loi les organisant. Mohammad el-Shahed/AFP

Les législatives prévues en Égypte entre le 21 mars et le 7 mai se tiendront à une date ultérieure non précisée, la justice jugeant anticonstitutionnelle la loi organisant ce scrutin, a annoncé hier la commission électorale dans un pays sans Parlement depuis 2012.
La Cour constitutionnelle a rejeté hier des dispositions de cette loi, concernant le découpage des circonscriptions électorales. Après cette nouvelle décision de justice, le président Abdel Fattah al-Sissi a ordonné une réécriture d'ici à un mois du texte qu'il avait lui-même ratifié en décembre, selon un communiqué de son bureau. Il a également demandé que toutes les « mesures légales soient prises pour éviter un report » du scrutin. « Il est certain que les élections n'auront pas lieu le 21 mars », a cependant reconnu le porte-parole de la commission électorale, Omar Marwan. Les dispositions jugées anticonstitutionnelles vont être revues et « il y aura un nouveau calendrier » pour ces élections, a précisé la commission dans un communiqué. Cela dit, M. Marwan n'était pas en mesure de dire sous quel délai le scrutin serait organisé. De fait, le tribunal administratif doit encore annoncer formellement le report des législatives, les premières sous la présidence de M. Sissi. « Le scrutin va être repoussé et le processus va devoir être repris depuis le début », a déclaré pour sa part Mohammad Abdel Wahhab, un juriste interrogé par l'AFP. De plus, selon des experts, le scrutin risque d'être dominé par des partisans de M. Sissi, en raison de la sanglante répression orchestrée par les autorités contre les Frères musulmans. Sur les 567 députés au Parlement, 540 doivent être élus en plusieurs étapes, lors d'un scrutin très complexe, mixte, uninominal et de liste, au suffrage universel et par province, tandis que les 27 restants seront nommés par le président.

Attentat à Assouan
De son côté, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Tobias Ellwood, s'est déclaré hier « inquiet » du fait que l'Égypte « n'avait pas de Parlement depuis deux ans et demi ». Il a encouragé « toutes les institutions concernées à adopter les mesures nécessaires pour organiser le plus tôt possible des élections législatives libres et constitutionnelles ».
Sur le terrain, deux personnes sont mortes dans l'explosion d'une bombe posée près d'un commissariat hier soir dans la ville d'Assouan, en Haute-Égypte, a-t-on appris auprès de la police. Il s'agit du premier attentat dans le haut lieu touristique qu'est Assouan depuis le début des attaques de groupes jihadistes qui visent essentiellement l'armée et la police depuis la destitution du président islamiste Mohammad Morsi en juillet 2013. La bombe a également fait cinq blessés dont un policier, ont précisé des responsables de la police.

Les législatives prévues en Égypte entre le 21 mars et le 7 mai se tiendront à une date ultérieure non précisée, la justice jugeant anticonstitutionnelle la loi organisant ce scrutin, a annoncé hier la commission électorale dans un pays sans Parlement depuis 2012.La Cour constitutionnelle a rejeté hier des dispositions de cette loi, concernant le découpage des...

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