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Yémen/crise: Hadi veut transférer le dialogue hors de Sanaa (ONU)

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Aden, fief de ses partisans dans le sud du Yémen, a demandé que le dialogue pour une sortie de crise se poursuive hors de la capitale Sanaa contrôlée par une milice chiite, selon l'ONU.

M. Hadi a exprimé des "réserves quant à la poursuite du dialogue politique à Sanaa", a indiqué lundi l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar sur sa page Facebook, après un entretien téléphonique avec le président. "Il a souhaité que (ce dialogue) soit déplacé" et se tienne "dans un 'endroit sûr' avec l'accord des participants".

Le président yéménite, soutenu par l'Occident, l'ONU et les monarchies arabes du Golfe, a réussi samedi à déjouer l'attention des gardes de la milice chiite qui le maintenaient en résidence surveillée à Sanaa depuis plusieurs semaines, pour gagner Aden.

Selon M. Benomar, M. Hadi a renouvelé son attachement au processus de transition politique et aux efforts de l'ONU qui parraine des discussions destinées à trouver une solution politique à la crise qui n'a cessé de s'aggraver depuis six mois.
Il s'est également félicité, selon M. Benomar, de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui a exigé le 16 février de la milice des Houthis de renoncer au pouvoir à Sanaa.

Le dialogue national, lancé il y a plus de six mois, porte notamment sur la transformation du Yémen en une fédération de six régions, une formule rejetée par les Houthis.

Après avoir annoncé le 22 janvier sa démission sous la pression des miliciens, M. Hadi est implicitement revenu sur cette décision en signant samedi son premier communiqué après son arrivée à Aden, en tant que "président de la République".
Dans ce communiqué, il a rejeté le "coup d'Etat" des Houthis et jugé comme "nulles et non avenues" les mesures prises par cette milice issue de la minorité zaïdite, qui a annoncé le 6 février la dissolution du Parlement et la mise en place d'un Conseil présidentiel en guise d'exécutif.

Tous les médias locaux le présentent comme le président yéménite et sa démission n'avait pas été entérinée par le Parlement.
Son Premier ministre Khaled Bahah avait lui aussi présenté le même jour sa démission, et il continue d'être assigné à résidence à Sanaa par les Houthis.

Lundi, ces derniers ont annoncé l'avoir chargé de gérer les affaires courantes, mais une source proche de M. Bahah a indiqué à l'AFP qu'il avait refusé d'obtempérer en soulignant que la démission de son gouvernement était "définitive".

Dans une première réaction, les six membres du Conseil de Coopération du Golfe -Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït- ont salué la fuite de M. Hadi, évoquant "un pas important qui affirme sa légitimité".

Ils ont appelé dans un communiqué le peuple yéménite et les partis à "soutenir le président dans l'exercice de toutes ses prérogatives constitutionnelles afin de mettre fin à la dangereuse situation créée par les Houthis".

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Aden, fief de ses partisans dans le sud du Yémen, a demandé que le dialogue pour une sortie de crise se poursuive hors de la capitale Sanaa contrôlée par une milice chiite, selon l'ONU.M. Hadi a exprimé des "réserves quant à la poursuite du dialogue politique à Sanaa", a indiqué lundi l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar sur sa page...