Rechercher
Rechercher

Culture - Exposition

« Écoutez ma voix » d’outre-tombe

Alexander Graham Bell a inventé le téléphone et clame aujourd'hui haut et fort sa présence enregistrée.

Alexander Graham Bell durant les dernières années de sa vie.

Tout un chacun peut donc l'entendre dire : «Écoutez ma voix, je suis Alexander Graham Bell, le 15 avril 1885.» Des mots qu'il a gravés cette fois sur un disque sillon, ancêtre des 78, 33 tours et CD. Cette audition, qui est une première, est proposée au public par le Musée national de l'histoire américaine dans le cadre d'une exposition intitulée «Alexander Graham Bell et les origines des sons enregistrés». Et c'était tout un exploit de donner de la voix à ce légendaire inventeur qui a déclenché l'actuel processus de communication high-tech. C'est cette même high-tech qui le ramène parmi les vivants, par le biais d'un groupe de savants américains.
Le point de départ de cette émergence vocale a été une collection de tout un matériel d'enregistrement de sons, mis au point par Alexander Bell et stocké dans son « Volta Laboratory » à Washington, et légué par la suite au Smithsonian Institution. Et la bâtisse l'abritant est classée historique.
Parmi ce matériel, se trouve un enregistrement audio fait par Bell sur un disque, il y a plus de cent ans, donc indéchiffrable dans son état initial. Le Musée national de l'histoire américaine a fait appel à de hauts spécialistes en matière de conversion digitale, plus précisément ceux du Lawrence Berkeley National Laboratory en Californie. Là, des scientifiques ont découvert le moyen de sonoriser les rainures du disque sur lequel le célèbre inventeur avait enregistré sa voix, il y a 130 ans, et de la diffuser ainsi pour la première fois.

La parole... cent ans après
Un lent processus que ce travail de déchiffrage, utilisant une technique de pointe pour faire reparler Alexander Bell après un siècle de silence. Les spécialistes ont d'abord créé une sorte de carte digitale en haute résolution du disque pour arriver à éliminer les traces d'usure et autres dégâts, afin de dégager clairement la sonorité de la voix originale. Un kiosque spécial permettant de l'écouter a été installé dans la salle d'exposition, qui donne également à voir une sélection de disques qui ont été enregistrés au début des années 1880, des documents, des notes et tout un équipement technique datant de cette époque. On retrouve aussi l'inventeur en train de réciter le «To be or not to be» de Hamlet et de reprendre la berceuse Mary Had A Little Lamb enregistrée auparavant par Thomas Edison sur son phonographe. Autant de tests d'amélioration.
Rappelons qu'après son invention du téléphone, Alexander Bell, son cousin Chichester Bell et l'inventeur américain Charles Sumner Tainter ont fondé ensemble à Washington le «Volta Laboratory» où ils ont notamment perfectionné le phonographe de Thomas Edison, permettant ainsi le développement du graphophone, ancêtre du dictaphone. Pour sa part, cherchant une meilleure qualité du son, Bell avait remplacé l'aluminium utilisé par Edison par de la cire et le cône par un disque à rainures.
Cette exposition inaugure une série que le Musée national de l'histoire américaine consacre à l'inventivité US. Son directeur explique: «En explorant l'insatiable désir américain pour le continuel jeu du changement, combiné avec la poursuite du bien général, on retrouve l'esprit d'optimisme et la vraie nature entrepreneuriale et inventive américaine. Dans ce contexte, nous avons inscrit à notre programme pour 2015 la mise en valeur d'événements du passé et du présent, susceptibles d'inspirer de futures idées et innovations.»

Tout un chacun peut donc l'entendre dire : «Écoutez ma voix, je suis Alexander Graham Bell, le 15 avril 1885.» Des mots qu'il a gravés cette fois sur un disque sillon, ancêtre des 78, 33 tours et CD. Cette audition, qui est une première, est proposée au public par le Musée national de l'histoire américaine dans le cadre d'une exposition intitulée «Alexander Graham Bell et les origines...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut