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Moyen Orient et Monde - Italie / Présidentielle

Le Parlement commence à voter, Renzi choisit Mattarella

Hier après-midi, les grands électeurs ont défilé dans les isoloirs installés pour le premier tour à la Chambre des députés. Alessandro Bianchi/Reuters

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a appelé hier son Parti démocrate (PD) à porter à la présidence le juge constitutionnel Sergio Mattarella, un homme de principes quasi inconnu du grand public, juste avant le début du premier tour.
« Sergio est l'homme de la légalité », a déclaré M. Renzi devant les grands électeurs du PD, en faisant l'éloge de « l'éthique et de la moralité » de l'ancien démocrate-chrétien passé dans les rangs de la gauche. « C'est avant tout un homme de la légalité, un homme de la bataille contre la mafia. C'est l'un des rares chrétiens-démocrates qui ait eu le courage de démissionner. C'est important pour la politique italienne », a poursuivi M. Renzi. Son choix a été approuvé à l'unanimité à main levée par les élus, mais cela avait déjà été le cas lors de la dernière présidentielle en 2013 : la candidature de Romano Prodi avait été acceptée par acclamation avant d'échouer dans le secret des urnes avec la défection d'une centaine d'élus du PD.
Hier après-midi, les grands électeurs – sénateurs, députés et 58 représentants régionaux – ont défilé dans les isoloirs installés pour le premier tour à la Chambre des députés, où le président sortant Giorgio Napolitano, désormais sénateur à vie et donc lui-même électeur, a été longuement applaudi. La procédure ne prévoit pas de candidatures : chacun est libre d'inscrire le nom de son choix. Il suffit juste que la personne ait plus de 50 ans et jouisse de ses droits civiques. Les prochains tours devraient avoir lieu ce matin, cet après-midi puis demain matin. Une majorité des deux tiers des électeurs, soit 672 voix, est nécessaire aux trois premiers tours. À partir du 4e tour de vote, qui devrait avoir lieu samedi, la majorité simple suffit, soit 505 voix.
Le PD dispose officiellement d'un minimum de 415 électeurs, auxquels s'ajoutent plusieurs dizaines d'élus d'autres groupes. M. Renzi a ainsi parié hier que M. Mattarella pourrait être élu demain à condition de convaincre des élus d'autres formations.
Silvio Berlusconi, avec lequel M. Renzi s'est plusieurs fois accordé ces derniers mois pour faire passer certaines réformes combattues par l'aile gauche du PD, a pour sa part appelé les élus de Forza Italia à voter blanc à tous les tours. M. Mattarella, qui a été cinq fois ministre, s'est en effet plusieurs fois heurté à M. Berlusconi, démissionnant du gouvernement en 1990 pour protester contre une loi trop favorable au magnat des médias puis rejoignant la gauche pour protester contre la tendance pro-Berlusconi de sa formation héritière de la Démocratie chrétienne.
(Source : AFP)

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a appelé hier son Parti démocrate (PD) à porter à la présidence le juge constitutionnel Sergio Mattarella, un homme de principes quasi inconnu du grand public, juste avant le début du premier tour.« Sergio est l'homme de la légalité », a déclaré M. Renzi devant les grands électeurs du PD, en faisant l'éloge de « l'éthique...
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