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Moyen Orient et Monde - Conflit

Erdogan ne veut pas d’un Kurdistan autonome en Syrie

Le PYD poursuit ses opérations de nettoyage autour de Kobané.

Des milliers de Kurdes, Turcs ou Syriens, se sont rassemblés à l’extérieur de la ville frontalière turque de Suruç, à quelques kilomètres de Kobané, pour célébrer la reprise de la ville. Ilyas Akengin/AFP

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a répété son opposition à l'émergence en Syrie d'une zone kurde autonome identique à celle existant en Irak. « Nous ne voulons pas (de répétition) de la situation en Irak (...), une Syrie du Nord après l'Irak du Nord, nous ne pouvons pas l'accepter », a dit M. Erdogan, cité hier par le quotidien Hürriyet. « Une telle entité serait source de gros ennuis à l'avenir », a-t-il ajouté. Le chef de l'État turc avait qualifié de « terroriste » le principal parti kurde de Syrie (PYD), à la pointe du combat contre l'État islamique (EI), au même titre que le mouvement frère du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène depuis 1984 la guérilla sur le sol turc. M. Erdogan a une nouvelle fois défendu l'idée d'une « zone d'exclusion aérienne » et d'une « zone de sécurité » le long de la frontière turco-syrienne et répété sa priorité, la chute du régime du président Bachar el-Assad. « Notre objectif est le régime (de Damas). Avec le régime actuel, rien ne peut continuer en Syrie », a-t-il dit, reprochant aux États-Unis de ne pas « viser directement le régime ». « On ne peut pas aboutir ainsi à une solution. Il se produira en Syrie exactement ce qui s'est produit en Irak », a insisté M. Erdogan. Hier devant des élus locaux réunis à Ankara, le chef de l'État a en outre reproché à la coalition ses bombardements massifs sur Kobané, faisant remarquer que « les 200 000 habitants qui l'ont quitté et qui sont (réfugiés) en Turquie n'ont plus de ville pour se loger ».

Frontière turque toujours fermée
Les propos du président turc interviennent après la victoire annoncée lundi soir des forces kurdes sur les jihadistes dans la bataille de Kobané, ce qui a provoqué un mouvement de liesse dans le Sud-Est turc, peuplé majoritairement de Kurdes. Et hier, des milliers de Kurdes, Turcs ou Syriens, se sont rassemblés à l'extérieur de la ville frontalière turque de Suruç, à quelques kilomètres de Kobané, pour célébrer la reprise de la ville, a constaté un photographe de l'AFP. Toutefois, les forces de sécurité turques ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre certains groupes de manifestants qui se dirigeaient vers la frontière, toujours fermée par les autorités turques hier en milieu d'après-midi. « Les gens sont heureux, le moral est au plus haut », a affirmé Idriss Nassane, un élu du canton de Kobané, qui se trouvait hier à l'intérieur de sa ville. M. Nassane a toutefois appelé les habitants à patienter avant de rentrer. « Au moins 50 % de la ville sont en ruines, a-t-il souligné, il n'y a pas les infrastructures de base, ni nourriture, ni médicaments, ni électricité, ni eau. »
Pendant ce temps, les forces kurdes poursuivaient hier leurs opérations de nettoyage autour de Kobané, dans plusieurs dizaines de hameaux encore aux mains des jihadistes dans les environs de la ville. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des combats se sont ainsi déroulés au sud-est et au sud-ouest de la ville, permettant aux forces kurdes de reprendre un village aux combattants de l'EI. Un militant kurde de Kobané, Mustefa Ebdi, a précisé que les avions de la coalition internationale, dont les frappes ont permis de faire pencher la balance en faveur des forces kurdes moins bien armées que l'EI, avaient mené de nouveaux raids autour de la ville.
Dans ce contexte, un haut responsable américain du département d'État a rapporté hier qu'un grand nombre d'étrangers figurent parmi les quelque 1 200 combattants de l'EI tués dans les combats à Kobané depuis septembre, sans toutefois donner de chiffres. Toujours selon ce haut responsable américain, « l'EI est en train (...) de se retirer de la ville ». Mais les jihadistes sont « capables de s'adapter et de résister », a-t-il prévenu, notant que personne n'avait encore parlé d'une « mission terminée ». Selon l'armée américaine, les forces kurdes ont repris au groupe EI « à peu près 90 % de la ville de Kobané ».

(Sources : agences)

Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a répété son opposition à l'émergence en Syrie d'une zone kurde autonome identique à celle existant en Irak. « Nous ne voulons pas (de répétition) de la situation en Irak (...), une Syrie du Nord après l'Irak du Nord, nous ne pouvons pas l'accepter », a dit M. Erdogan, cité hier par le quotidien Hürriyet. « Une telle...

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POURVOYEUR ET FINANCIER DE L'EI POUR SE DÉFAIRE DES KURDES DE SYRIE ET DE L'IRAQ : LES DOIGTS POINTENT VERS ERDO !

LA LIBRE EXPRESSION

06 h 49, le 28 janvier 2015

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Commentaires (1)

  • POURVOYEUR ET FINANCIER DE L'EI POUR SE DÉFAIRE DES KURDES DE SYRIE ET DE L'IRAQ : LES DOIGTS POINTENT VERS ERDO !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 49, le 28 janvier 2015

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