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Ottawa accusé d'avoir menti sur l'engagement militaire contre l'EI (opposition)

L'accrochage en Irak entre des forces spéciales canadiennes et le groupe extrémiste État islamique (EI) suscitait mardi la colère de l'opposition à Ottawa, selon qui le gouvernement n'a "pas dit la vérité" sur la participation du Canada à la coalition internationale.

Présent sur la ligne de front pour préparer le bombardement de cibles de l'organisation ultra-radicale, un commando canadien s'est retrouvé sous le feu de jihadistes et a répliqué en mettant hors d'état de nuire un mortier et une mitrailleuse. Aucun canadien n'a été blessé lors de l'altercation, a indiqué l'état-major en annonçant lundi cet échange de coups de feu, survenu "au cours des sept derniers jours".

Il s'agit du premier engagement au sol révélé entre un pays de la coalition et l'EI. Si l'armée canadienne a plaidé "l'autodéfense", le principal parti d'opposition, le NPD, a plutôt jugé que cet incident venait changer la nature de la mission canadienne en Irak. Telle qu'approuvée début octobre par le Parlement, elle ne prévoit aucun engagement militaire au sol, mais uniquement des attaques aériennes et la formation de l'armée irakienne et des milices kurdes.

"Maintenant qu'on sait que les Canadiens sont impliqués dans les combats (au sol, ndlr), on dit que ce n'est toujours pas une mission de combat. Les hommes et les femmes qui sont là-bas méritent mieux que les jeux de mots du Premier ministre. C'est une question d'intégrité gouvernementale", a regretté le chef du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), Thomas Mulcair, lors d'une conférence de presse.

Le Premier ministre Stephen Harper "a promis aux Canadiens qu'il consulterait les élus du peuple à la Chambre des Communes si jamais on voulait être impliqué dans des missions de combat. Et il ne l'a pas fait", a ajouté M. Mulcair. "Il n'a pas dit la vérité, M. Harper."

Relativement méconnue avant son avancée éclaire l'été dernier en Syrie et en Irak, jusqu'aux portes de la capitale Bagdad, l'organisation radicale État islamique est désormais combattue par un front composé des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni, du Canada, de l'Australie, du Danemark, de la Belgique ou encore de la Jordanie et du Qatar. Plus d'une soixantaine de pays sont impliqués dans la coalition internationale.

L'accrochage en Irak entre des forces spéciales canadiennes et le groupe extrémiste État islamique (EI) suscitait mardi la colère de l'opposition à Ottawa, selon qui le gouvernement n'a "pas dit la vérité" sur la participation du Canada à la coalition internationale.
Présent sur la ligne de front pour préparer le bombardement de cibles de l'organisation ultra-radicale, un commando...