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Moyen Orient et Monde - Célébration

François rend hommage à « tous ceux qui sont persécutés » pour avoir professé la foi chrétienne

Dans son message de Noël, le pape dénonce les exactions des jihadistes dans le monde.

Le pape François a célébré la fête de Noël en envoyant son message « urbi et orbi » depuis le balcon du palais apostolique. La place Saint-Pierre était noire de monde. Osservatore Romano/Reuters

Hier matin, lors de l'Angélus sur la place Saint-Pierre, le pape François a demandé un « engagement dans le monde entier pour reconnaître et assurer concrètement la liberté religieuse, droit inaliénable », en référence aux persécutions dont sont victimes les chrétiens, a rapporté l'AFP. S'exprimant depuis la fenêtre du palais apostolique, jouxtant la basilique, devant une place noire de monde, François a rendu hommage à « tous ceux qui sont discriminés, persécutés, tués » pour avoir professé la foi chrétienne. Les chrétiens, toutes confessions confondues, constituent aujourd'hui la religion la plus persécutée dans le monde, selon plusieurs études concordantes.
La veille, il avait déjà dénoncé la « persécution brutale » exercée par les jihadistes en Irak, en Syrie et ailleurs dans le monde, du Nigeria au Pakistan, déplorant lors de sa bénédiction de Noël les violences contre les enfants au milieu de « tant d'indifférence », a également indiqué l'AFP. Paraissant ému et indigné, François a célébré la fête de Noël en envoyant son message « urbi et orbi » (à la ville et au monde), à 1,2 milliard de catholiques, sur fond de guerres et de fondamentalisme religieux.
Sans la citer, le pape argentin a mis l'accent sur les exactions de l'organisation État islamique (EI) : « Nos frères et sœurs d'Irak et de Syrie, depuis trop de temps, souffrent des effets du conflit en cours et, avec ceux qui appartiennent à d'autres groupes ethniques et religieux, subissent une persécution brutale », a-t-il relevé. Dans ce message retransmis par les télévisions du monde entier, il a évoqué « les nombreuses personnes dispersées, déplacées et réfugiées, enfants, adultes et personnes âgées, de la région et du monde entier ». Il a demandé qu'ils « puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires » et « revenir dans leur pays ». Un message qui concerne notamment les quelque 150 000 chrétiens déplacés irakiens ayant fui l'EI, qui ont eu un bien triste Noël.
Le pape a aussi souhaité « le réconfort aux familles des enfants tués au Pakistan la semaine dernière », faisant allusion aux plus de 130 écoliers tués à Peshawar par un commando taliban. Il a exhorté à « la paix au Nigeria, où à nouveau du sang est versé et trop de personnes sont injustement soustraites à l'affection de leurs proches et tenues en otage ou massacrées » par un groupe lui aussi islamiste, Boko Haram.
C'est le deuxième Noël du pape François, qui vient de fêter ses 78 ans et qui a acquis une forte popularité, y compris parmi les non-croyants ou les membres d'autres religions. Par un temps couvert et doux, la place Saint-Pierre était noire de monde, et la foule, estimée à 100 000 personnes, débordait aux alentours.
Le pape en a profité pour lancer un deuxième message fort sur les enfants exploités dans le monde : « Trop d'enfants sont victimes d'abus et exploités sous nos propres yeux et avec notre silence complice », a dit le souverain pontife avec virulence, d'une voix sourde. S'éloignant du texte diffusé à l'avance, il a évoqué « les enfants massacrés sous les bombardements, y compris là où est né le Fils de Dieu » (en Terre sainte), et leur « silence impuissant qui crie sous l'épée ». Il n'a désigné ni Israël ni les Palestiniens pour cette violence. « Que Jésus sauve les trop nombreux enfants victimes de violence, objets de trafics et de la traite des personnes, ou contraints de devenir soldats », a-t-il exhorté. Dénonçant « l'indifférence », François a aussi déploré les enfants « tués avant de voir la lumière », dans une condamnation implicite de l'avortement.
Une exhortation à négocier en Ukraine, des appels au dialogue au Proche Orient, en Libye, en Centrafrique, au Soudan du Sud et en RDCongo ont complété le message « urbi et orbi ». Le pape a enfin marqué sa solidarité aux victimes d'Ebola, une épidémie qui a empêché ou ralenti les festivités, en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, lors de la solennelle messe de minuit, François avait demandé aux catholiques de réagir aux conflits par « la douceur » et de répondre au « besoin de tendresse » des personnes en difficulté. « Comme le monde a besoin de tendresse aujourd'hui ! » s'était-il exclamé encore selon l'AFP.

Hier matin, lors de l'Angélus sur la place Saint-Pierre, le pape François a demandé un « engagement dans le monde entier pour reconnaître et assurer concrètement la liberté religieuse, droit inaliénable », en référence aux persécutions dont sont victimes les chrétiens, a rapporté l'AFP. S'exprimant depuis la fenêtre du palais apostolique, jouxtant la basilique, devant...

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