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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

L’armée pakistanaise contre-attaque après le carnage taliban

Des partisans du parti politique (MQM) condamnant l'attaque des talibans contre l'école publique de l'armée à Peshawar, au cours de la manifestation de solidarité nationale qui a eu lieu hier à Karachi. (Photo : REUTERS/Athar Hussain)

L'armée pakistanaise intensifiait hier ses opérations contre les talibans près de la frontière afghane, affirmant avoir tué plus d'une cinquantaine de rebelles islamistes, en réponse au carnage dans une école de Peshawar survenue mardi dernier. Cette attaque a renouvelé la détermination des soldats en faveur de « l'élimination totale » des talibans, avait assuré l'armée à la suite de la tragédie nationale. En effet, l'armée a affirmé avoir tué hier 32 rebelles islamistes dans une embuscade, puis 18 autres dans une seconde opération dans la zone tribale de Khyber. Selon un porte-parole de la force paramilitaire des Rangers à Karachi, ses hommes y auraient tué un commandant local taliban et trois de ses associés. Les forces pakistanaises ont également intensifié leurs opérations contre des cellules terroristes présumées dans plusieurs grandes villes du pays, notamment à Karachi (Sud), instable mégalopole de 20 millions d'habitants. Comme pour les opérations militaires, ces bilans et l'identité des victimes ne pouvaient être confirmés de source indépendante.
Dans le même temps, le chef de l'armée, le général Raheel Sharif, a signé l'ordre d'exécution de six rebelles islamistes après la levée du moratoire sur la peine de mort décidée dans la foulée de la tragédie. Il est vrai que, depuis 2008, le Pakistan n'a exécuté aucun condamné à mort, hormis dans un cas lié à une décision de la cour martiale. Mais l'annonce de la reprise des exécutions a été aussitôt condamnée par les organisations de défense de droits de l'homme. « Lever le moratoire sur les exécutions semble être une réaction impulsive qui ne touche pas au cœur du problème : le manque de sécurité pour la population du nord-ouest du Pakistan », a ainsi déclaré Amnesty International, soulignant que la peine de mort n'avait aucun effet dissuasif.
En outre, la reprise des exécutions fait craindre aux autorités des évasions massives dans les prisons du nord-ouest du pays, où sont écrouées de nombreuses personnes soupçonnées ou condamnées pour des liens avec des groupes islamistes armés et autour desquels ont été déployés des renforts.
En attendant, Umar Mansoor qui, selon les talibans pakistanais, serait le cerveau qui aurait organisé l'attaque contre l'école de l'armée à Peshawar, court toujours en liberté.

L'armée pakistanaise intensifiait hier ses opérations contre les talibans près de la frontière afghane, affirmant avoir tué plus d'une cinquantaine de rebelles islamistes, en réponse au carnage dans une école de Peshawar survenue mardi dernier. Cette attaque a renouvelé la détermination des soldats en faveur de « l'élimination totale » des talibans, avait assuré l'armée...

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