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Moyen Orient et Monde - Burkina Faso

Premier Conseil des ministres du gouvernement de transition

Récemment nommé Premier ministre et ministre de la Défense, le lieutenant-colonel Isaac Zida a promis hier « plein de réformes » et une lutte anticorruption à l'issue du premier Conseil des ministres, dans lequel les militaires tiennent des postes déterminants. « Nous allons nous attaquer à des réformes dans le secteur de la défense, de la justice et aussi dans le secteur économique », a lancé M. Zida. « Dans ce pays, il y a eu tellement de corruption, de passe-droits », a-t-il ajouté.
M. Zida est ressorti du conseil remonté contre l'ancien régime. « Le plus urgent, c'est de régler les dossiers pendants en justice », car « il y a eu des attitudes visant à tordre le cou des lois », a lancé le Premier ministre, relayant le président Michel Kafando et ministre des Affaires étrangères, qui, dès son investiture vendredi, annonçait des sanctions contre le clan Compaoré.
Rappelons que l'armée compte quatre membres (avec le ministère des Mines et celui des Sports) dans ce gouvernement de transition, qui gérera le Burkina jusqu'aux élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2015.
Par ailleurs, le colonel Auguste Denise Barry, l'un des bras droits de M. Zida, nommé ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité (Intérieur), a prononcé dès sa prise de fonctions la levée du couvre-feu, que l'armée avait imposé le 30 octobre, à la veille de la démission de Blaise Compaoré.

L'affaire Zango revient
C'est d'ailleurs au sujet d'une affaire judiciaire enterrée, l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, que la première polémique de la nouvelle ère est née. Elle implique Adama Sagnon, le nouveau ministre de la Culture, qui fut procureur de la République dans les années 2000, impliqué dans le traitement judiciaire de l'affaire Zongo. Norbert Zongo, journaliste qui enquêtait sur le meurtre d'un chauffeur de François Compaoré, le frère de l'ancien président, mourut assassiné en 1998, provoquant plusieurs années de forte mobilisation populaire. François Compaoré ne fut jamais inquiété par la justice de son pays. « Le procureur ne prend pas une décision, mais seulement des réquisitions », a rétorqué M. Sagnon, qui s'est dit « serein ». « Je n'ai rien à me reprocher. »
Hier, des manifestations se tenaient devant le ministère de la Culture pour dénoncer le choix du nouveau ministre, ami de longue date de Zida. « Sagnon, c'est la grosse patate chaude du gouvernement », a observé Souleymane Ouédraogo, rappeur et cadre du « Balai citoyen », un collectif qui a activement participé à la chute de Blaise Compaoré. « C'est un bon gouvernement, à une ou deux exceptions près », a-t-il estimé, se disant « satisfait de l'équilibre » entre civils et militaires au sein du nouvel exécutif.

Récemment nommé Premier ministre et ministre de la Défense, le lieutenant-colonel Isaac Zida a promis hier « plein de réformes » et une lutte anticorruption à l'issue du premier Conseil des ministres, dans lequel les militaires tiennent des postes déterminants. « Nous allons nous attaquer à des réformes dans le secteur de la défense, de la justice et aussi dans le secteur...

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