Washington "inquiet" de liens possibles entre l'EI et des extrémistes en Libye

Les Etats-Unis ont exprimé mercredi leur "inquiétude" au sujet d'informations selon lesquelles des combattants extrémistes ayant avoué avoir des liens avec le groupe Etat islamique (EI) déstabiliseraient l'est de la Libye.

"Nous suivons de près la situation et nous sommes inquiets de la menace déstabilisante que des milices et des groupes terroristes font peser sur le peuple et le gouvernement libyens", a indiqué lors d'un point de presse un porte-parole du département d'Etat, Jeffrey Rathke. "Nous avons vu des informations selon lesquelles des factions extrémistes violentes (en Libye) ont prêté allégeance à l'EI et ont cherché à s'associer à lui", a souligné M. Rathke.

Selon des informations de presse, des combattants liés au groupe Etat islamique auraient envahi la ville de Derna, dans l'est de la Libye. "Nous continuons de rechercher tout signe indiquant que ces déclarations sont davantage que de la pure rhétorique", a-t-il dit.

Le porte-parole a également mis en avant le fort soutien des Etats-Unis à la trêve humanitaire de douze heures décrochée mercredi entre les différentes parties s'affrontant à Benghazi (est de la Libye), où au moins 356 personnes sont mortes depuis le lancement il y a un mois d'une nouvelle offensive du général Khalifa Haftar pour tenter de reprendre cette ville tombée en juillet aux mains de milices islamistes.

"Nous nous félicitons de cette annonce et des informations selon lesquelles les parties adhèrent au cessez-le-feu", a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine. "Nous appelons tous les Libyens à soutenir le cessez-le-feu, à laisser le Croissant-Rouge évacuer les civils des zones touchées et à permettre aux victimes civiles de répondre à leurs besoins humanitaires immédiats", a-t-il insisté. "Les problèmes de la Libye sont par nature politiques et nécessitent une solution politique", a estimé M. Rathke.