Retenu depuis jeudi dernier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité, le jeune étudiant de 21 ans, Karim Hawa, a été remis hier au procureur général près la cour d'appel du Mont-Liban, le juge Claude Karam, qui a décidé de le relâcher. L'interrogatoire dont l'internaute a fait l'objet pendant quatre jours a porté sur un article qu'il a partagé sur les réseaux sociaux, accusant le ministère de l'Intérieur d'avoir conclu un accord sur la production de passeports biométriques avec une compagnie suspectée d'avoir des liens avec Israël. L'affaire comporte de nombreuses zones d'ombre.
Contacté par L'Orient-Le Jour, le directeur du centre SKEyes, Ayman Mehanna, revient d'abord sur les circonstances de l'arrestation du jeune internaute : le bureau de lutte contre la cybercriminalité l'aurait convoqué sous prétexte que le téléphone portable qu'il utilise est volé. Répondant à la convocation, il est arrêté pour avoir partagé un article sur Facebook incriminant le ministre de l'Intérieur.
La partie la plus équivoque de l'affaire porte sur les raisons ayant conduit les enquêteurs à arrêter ce jeune homme en particulier, parmi des dizaines d'autres qui auraient partagé l'article. Citant des sources du ministère de l'Intérieur, Ayman Mehanna relève qu'un faux compte Facebook du ministre de l'Intérieur serait à l'origine de l'article diffusé. Karim Hawa aurait été suspecté d'être le véritable titulaire de ce compte. Mais aucune source interrogée par L'OLJ n'a pu définir les raisons pour lesquelles il aurait été soupçonné à tort.
Cette affaire alimente une nouvelle fois le débat sur les prérogatives du bureau de lutte contre la cybercriminalité. Chargé de repérer sur la Toile les crimes prévus par le code pénal libanais (fraude fiscale, usurpation de titre...) et d'en retracer les auteurs, le bureau inclut dans ses prérogatives la diffamation et autres crimes de l'information sanctionnés jusqu'à ce jour par le code pénal.
Retenu depuis jeudi dernier par le bureau de lutte contre la cybercriminalité, le jeune étudiant de 21 ans, Karim Hawa, a été remis hier au procureur général près la cour d'appel du Mont-Liban, le juge Claude Karam, qui a décidé de le relâcher. L'interrogatoire dont l'internaute a fait l'objet pendant quatre jours a porté sur un article qu'il a partagé sur les réseaux sociaux,...
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OU : MINE AKAL HAWA ?
PARTISAN(E) EN PLACE. LA CENSURE BAT SON PLEIN
16 h 14, le 19 novembre 2014