Amnesty International a appelé vendredi l'Egypte à libérer près de 70 réfugiés, pour la plupart des Palestiniens ayant fui le conflit en Syrie, actuellement détenus "de manière illégale" et menacés "d'extradition imminente".
Après la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, réfugiés syriens et palestiniens en Egypte ont été la cible de l'hostilité des autorités et des médias, qui les soupçonnaient de soutenir le président déchu.
Au moins 66 réfugiés sont actuellement détenus selon l'ONG de défense des droits de l'Homme et parmi eux se trouve un groupe de 56 Palestiniens de Syrie, retrouvés par la marine égyptienne sur une île à 4 km au nord d'Alexandrie. Ils avaient été abandonnés en octobre par leurs passeurs qui devaient les conduire en Europe, indique Amnesty dans un communiqué. "Le procureur-général a ordonné leur libération le 5 novembre mais le département de la sûreté de l'Etat a émis des mandats d'extradition à leur encontre. Ils risquent d'être renvoyés de force en Syrie", précise l'ONG, ajoutant que parmi les réfugiés se trouvent au moins 15 femmes et 10 enfants, âgés de huit mois à 16 ans.
Cinq Palestiniens ayant fuit l'enclave palestinienne de Gaza après l'offensive militaire israélienne de cet été sont eux aussi en détention et risquent d'être renvoyés à Gaza, ajoute l'ONG basée à Londres.
Les autorités "bafouent cruellement leurs obligations internationales et la Constitution, qui imposent d'offrir protection et asile à ceux qui cherchent à se réfugier dans leur pays", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient.
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