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Moyen Orient et Monde - Conflit

Les Kurdes coupent une route-clé d’approvisionnement de l’EI à Kobané

Deux cents officiers de plus de 30 pays réunis à Tampa pour peaufiner leur stratégie antijihadistes.

Enterrement d’un membre des Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde qui défend Kobané depuis le début de l’offensive jihadiste contre cette région le 16 septembre. Aris Messinis/AFP

Les forces kurdes ont coupé hier une route d'approvisionnement clé des jihadistes de l'État islamique (EI) dans leur combat pour la prise de la ville syrienne de Kobané, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), précisant qu'il s'agissait de la route Halanj-Kobané.
Il faisait référence aux Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde qui défend Kobané (Aïn al-Arab en arabe) depuis le début de l'offensive jihadiste contre cette région le 16 septembre. « C'est une des principales routes par lesquelles les jihadistes font venir leurs renforts à partir de la province voisine de Raqqa », a-t-il expliqué, soulignant que la route était désormais sous contrôle kurde. Les combats entre le groupe extrémiste et les Kurdes syriens, appuyés par les peshmergas irakiens, ont en outre fait hier 16 morts parmi les jihadistes dans plusieurs secteurs de la ville.
Plus de 1 000 personnes, en majorité des jihadistes, ont péri dans cette troisième ville kurde de Syrie, où les Kurdes parviennent à repousser les jihadistes sans pouvoir pour le moment reprendre le contrôle total de la cité. Au moins 865 personnes, dont 746 jihadistes, ont péri dans les frappes de la coalition en Syrie depuis le 23 septembre. Parmi ce bilan figurent également 50 civils, dont huit enfants, et 68 combattants affiliés à el-Qaëda, selon l'OSDH.
Dans la région de Hama, dans le village de Karnaz, sept enfants ont été tués hier par la chute de deux roquettes sur une école, a rapporté l'agence officielle Sana, citant une source policière. « Tous les martyrs étaient âgés de moins de 12 ans », a indiqué une source de l'hôpital ayant accueilli les victimes du bombardement, selon Sana.
Sur un autre plan, l'Iran a démenti hier qu'un de ses ingénieurs nucléaires ait été tué en Syrie la semaine dernière, rapporte l'agence de presse iranienne Irna. Selon l'OSDH, des inconnus ont assassiné cinq ingénieurs – quatre Syriens et un Iranien – dans une zone contrôlée par les forces de Bachar el-Assad alors qu'ils se rendaient, au sein d'un convoi de véhicules, dans la région de Barzeh, dans le nord-est du pays.
Sur le plan politique, un vétéran de l'opposition syrienne résidant à Damas, Louay Hussein, a été arrêté hier à la frontière libano-syrienne alors qu'il s'apprêtait à quitter le pays pour une visite familiale en Espagne, a affirmé le mouvement qu'il préside. Il y a une semaine, cet opposant de 54 ans avait déclaré que le régime de Bachar el-Assad « était en train de s'effondrer », appelant à un « gouvernement de coalition entre le pouvoir et l'opposition » pour se substituer au régime actuel.

Attentats en Irak
En Irak, au moins 17 personnes ont été tuées et une trentaine blessées hier dans une série d'attentats visant principalement la police et l'armée, selon des sources de sécurité et médicales. À Bagdad, 11 personnes dont six policiers ont ainsi péri dans une attaque à la voiture piégée sur la place al-Noussour, suivie d'un attentat-suicide contre un quartier général de la police situé à proximité, ont précisé des responsables. De même, 23 personnes ont été blessées, selon une source médicale.
La violence a frappé également au nord et au sud de la capitale. Un kamikaze a ainsi visé un barrage routier de l'armée à Baaqouba, tuant un colonel et trois soldats, et blessant six personnes, alors qu'une bombe visant un convoi militaire à Youssoufiya a coûté la vie à au moins deux personnes et blessé huit. Les attaques n'ont pas immédiatement été revendiquées, mais les extrémistes sunnites prennent fréquemment pour cible les forces de sécurité ou la communauté chiite en Irak.
Dans ce contexte, des officiers de plus de 30 pays de la coalition menée par les États-Unis contre l'EI se sont retrouvés hier pour une dizaine de jours sur une base américaine pour affiner leur stratégie contre les jihadistes. Ces 200 officiers responsables des opérations se réuniront jusqu'au 21 novembre sur la base aérienne de MacDill à Tampa, en Floride, quartier général du commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom) qui supervise la campagne de frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie, a indiqué l'armée américaine. « La conférence est l'occasion pour les partenaires de la coalition de renforcer leurs relations ainsi que de développer et de peaufiner leur campagne militaire visant à affaiblir et vaincre l'EI », a précisé le Centcom dans un communiqué.
(Sources : agences)

Les forces kurdes ont coupé hier une route d'approvisionnement clé des jihadistes de l'État islamique (EI) dans leur combat pour la prise de la ville syrienne de Kobané, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), précisant qu'il s'agissait de la route Halanj-Kobané.Il faisait référence aux Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde...

commentaires (2)

S'il ne s'agit que de couper des routes quand les salafowahabites coupent carrement des tetes , faut pas se rejouir pour autant etant donne qu'une tete coute plus cher qu'une route !! euh pardon , je ne crois pas , au moins pour les salafowahabites !!!!

FRIK-A-FRAK

11 h 13, le 13 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • S'il ne s'agit que de couper des routes quand les salafowahabites coupent carrement des tetes , faut pas se rejouir pour autant etant donne qu'une tete coute plus cher qu'une route !! euh pardon , je ne crois pas , au moins pour les salafowahabites !!!!

    FRIK-A-FRAK

    11 h 13, le 13 novembre 2014

  • La France s’apprête à commettre une grossière erreur : envoyer des armes en Syrie. Á qui en Syrie ? Au dictateur Bachir el Assad et à son indéfectible armée, laquelle ne sert pas à défendre le pays mais qui est une véritable gestapo comme celle d’Hitler, servant à massacrer les insurgés, les opposants au pouvoir qui réclament le départ du Tyran ? L’armée refuse, comme en Tunisie et en Égypte, de se rallier au peuple. Même si elle parvient à battre l’EI, elle recommencera ensuite à opprimer le peuple comme elle a toujours fait depuis l’époque d’Hafez el Assad, le père de Béchir el Assad. Il faut donc que les USA amène des troupes au sol pour éradiquer l’état islamique, qu’ensuite ils purgent l’armée syrienne, comme le fit Staline pour l’armée russe, puis envoient un commando pour abattre Bachir el Assad, comme ils ont abattu Saddam Hussein. Le peuple pourra alors voter pour établir un gouvernement laïque et républicain. La paix pourra ainsi s’instaurer.

    Jacques MARAIS

    02 h 32, le 13 novembre 2014

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