L'ancien président de la République Michel Sleiman s'est insurgé une fois de plus hier contre le retard dans l'élection de son successeur, après 158 jours de vide à la tête de l'État. Il s'est étonné « de l'indifférence libanaise à l'encontre d'une échéance aussi importante », une indifférence interne « qui a décapité l'État ». Il s'est demandé « comment on accepte si facilement le vide », se posant des questions sur « la campagne qui véhicule l'idée qu'un tel vide n'est pas grave ». Il a déploré enfin « les intérêts individuels et ponctuels qui ont vaincu un intérêt national menacé, en des circonstances dangereuses qui menacent de s'aggraver tant que seront appliquées des politiques vindicatives ».
Sur un autre plan, M. Sleiman a rendu hommage aux réalisations de l'armée à Tripoli, soulignant que la capitale du Nord a bien montré qu'elle n'assurait aucun environnement propice à ces mouvements armés. Il a salué « les officiers et les soldats tombés au combat à Tripoli et ses environs, durant des batailles provoquées par ceux qui veulent importer les conflits étrangers au Liban ».
L'ancien président a appelé « toutes les forces politiques à tirer les leçons de ces événements et ne plus laisser le vide ronger le Liban de l'intérieur et réduire son immunité ». Selon lui, « il faut élire un président de la République au plus vite, avant que la situation ne devienne irréversible ».
M. Sleiman a reçu hier les ministres de l'Environnement, Mohammad Machnouk, et de la Santé, Waël Bou Faour. M. Machnouk a précisé avoir abordé, entre autres, des sujets environnementaux avec l'ancien président, évoquant plus particulièrement la polémique qui entoure le barrage de Janné (Nahr Ibrahim). Quant à M. Bou Faour, il a souligné « la nécessité d'une entente nationale globale sur des solutions radicales aux problèmes, au lieu des solutions temporelles et des approches quotidiennes et partielles ».
Par ailleurs, M. Sleiman a reçu l'ambassadeur des États-Unis, David Hale, ainsi que Derek Plumbly, coordinateur spécial des Nations unies. Ce dernier était présent à la Conférence de Berlin sur les réfugiés syriens au Liban et dans les pays environnants, qui s'est tenue cette semaine dans la capitale allemande, avec une participation officielle libanaise. Il a informé l'ancien président sur les pourparlers qui s'y sont déroulés.
Liban
Sleiman s’élève contre l’État « décapité... »
OLJ / le 30 octobre 2014 à 01h20
commentaires (4)
Il doit etre choqué l'EX président.. et pour cause. Il est en train de réaliser qu'avec ou sans lui à Baabda, il n'y a aucune différence. Le fait qu'il ait serrer fort la pince aux grandes démocratie arabiques n'a rien changé à la donne. D'ailleurs après avoir eu des rapports étroit avec les généruex saoudiques, je pensait qu'il serait allé avec sa famille pour une année sabaatiques, sous les palmiers de dubai, aux iles hawai ou chez hariri fils (dit the looser dans le milieu) sur la costa smeralda. Eh bien, non.. Il auarit quelque chose à dire encore qu'il n'a pas dit pendant 7 ans.
Ali Farhat
22 h 19, le 30 octobre 2014