Face à l'augmentation en nombre des tensions et des conflits dans le monde, dans le domaine politique comme dans celui des entreprises ou des affaires, le travail de ruche du Centre professionnel de médiation de l'USJ s'avère de jour en jour plus utile.
Ce centre en est aujourd'hui à sa septième promotion. Cette fois, il s'agit de 49 nouveaux médiateurs, 43 de Beyrouth et 6 de Tripoli venant de divers horizons professionnels : avocats, acteurs de la vie associative, responsables de ressources humaines, employés dans le milieu médical, enseignants.
Prenant la parole lors de la cérémonie de remise de leurs diplômes, sur le campus des sciences humaines, rue de Damas, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l'USJ, a mis l'accent sur le « travail noble » qu'est le métier de médiateur.
« Mais, a-t-il ajouté, c'est aussi un travail dangereux, car un mot de plus ou un mot de moins de la part d'un médiateur peut rallumer l'incendie, peut éloigner les gens les uns des autres et ainsi peut compromettre l'action de médiation jusqu'au point où c'est le métier de médiateur qui peut être mis en danger. »
Dans une mise en garde générale, le recteur a enchaîné : « Croyez-moi (...) ce travail d'apprentissage ne peut être confié à n'importe qui ou fait n'importe comment. Malheureusement, et parce que cela a réussi à l'USJ, certaines personnes ayant suivi une formation ou parcouru un livre ou exercé une forme de médiation à un certain moment se déclarent grands prêtres ou prêtresses de la médiation sans aucune garantie déontologique. Ce n'est pas pour faire son éloge, mais il est sûr que ce Centre de médiation n'est pas une invention passagère, mais le résultat d'une expérience solide dans le domaine et le fruit d'une parole forte d'enseignants et de maîtres qui savent de quoi il s'agit. »
Et le P. Daccache de saluer l'action de fond de Johanna Bourgély, directrice du CPM, et de Fadia Alam, directrice de l'antenne de Tripoli.
Pour sa part, Mme Hawari-Bourgély a félicité les nouveaux diplômés et, avec la liberté de parole qui est sa marque, a précisé : « Être médiateur, ce n'est pas revêtir ses habits de Don Quichotte, de Zorro ou tout autre héros dans le but de sauver le monde. Être médiateur, c'est avoir un peu de Abou Youssef en nous. C'est être ce passeur discret, bienveillant et altruiste. Celui qui utilise avec humilité et au quotidien ses outils de médiateur dans ses relations aux autres. »
Enfin, Claire Gilbert et Bernard Roesche ont pris la parole respectivement au nom des étudiants de Beyrouth et Tripoli pour dire leur joie de diplômés et leur convictions citoyennes.
Agenda
Nouvelle promotion de médiateurs à l’USJ
« Ni Don Quichotte ni Zorro, mais des passeurs discrets et altruistes ».
OLJ / le 23 octobre 2014 à 00h16
Face à l'augmentation en nombre des tensions et des conflits dans le monde, dans le domaine politique comme dans celui des entreprises ou des affaires, le travail de ruche du Centre professionnel de médiation de l'USJ s'avère de jour en jour plus utile.Ce centre en est aujourd'hui à sa septième promotion. Cette fois, il s'agit de 49 nouveaux médiateurs, 43 de Beyrouth et 6 de...
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