Goodbye Lénine et... le Parti communiste

Devant la permanence électorale, le buste de Staline a plusieurs fois été vandalisé. Candidat communiste aux législatives en Ukraine, Olexiï Babourine se dit victime de « persécution », à l'image d'un Parti communiste qui risque de disparaître du Parlement. Stands attaqués, tracts déchirés.... « Toutes nos tentatives de faire campagne se heurtent à des agressions », soupire ce vétéran de la politique, entouré de drapeaux soviétiques dans son bureau de Zaporijia, ville du Sud russophone et industriel de l'Ukraine, célèbre pour les Zaporojets produites par son usine automobile. Ce communiste de 65 ans accuse les hooligans, supporteurs des clubs de football, et les nationalistes. Il parle plus généralement de « l'anticommunisme » croissant en Ukraine et d'une « orgie nationaliste ». À l'approche des législatives anticipées du 26 octobre, le Parti communiste n'est crédité dans les sondages que d'environ 4 % des voix, contre 15 % en 2012. Autrement dit, sous le seuil des 5 % nécessaire pour entrer à la Rada, le Parlement ukrainien, qui pourrait donc se voir priver de député communiste pour la première fois depuis 1993. De plus, M. Babourine raconte les déboires subis par le buste en bronze de Staline qui trône sur le perron de sa permanence. « D'abord ils lui ont coupé la tête, puis ils ont fait sauter sa tête avec des explosifs », déplore-t-il. Il a fini par cacher le buste derrière des panneaux de métal. Le Parti communiste ? « Personne n'en a besoin, c'est une relique, tranche Antonia, une femme d'âge moyen. Laissons les grands-mères et les grands-pères voter pour eux. »