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Liban - Décryptage

Selon un rapport diplomatique, débat en Occident sur les sources de financement de l’EI

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'État islamique s'est imposé à l'actualité internationale. Depuis qu'elle a pris Mossoul et la province de Ninive, tout en s'étendant du côté de Raqqa en Syrie, cette organisation terroriste fait l'objet de nombreux rapports diplomatiques et autres, ainsi que de larges investigations de la part des services de renseignements occidentaux. Les services occidentaux s'intéressent actuellement aux sources de financement de cette organisation, notamment celles qui viennent des pays du Golfe. On se souvient ainsi de la fameuse phrase du vice-président américain Joe Biden au cours d'une conférence à Harvard, lorsqu'il a accusé le Qatar, l'Arabie saoudite, les Émirats et la Turquie d'aider l'EI et ses semblables. Certes, M. Biden avait par la suite présenté des excuses aux pays qu'il a cités, mais de plus en plus de rapports parviennent aux autorités libanaises sur le sujet. Le dernier en date pointe du doigt essentiellement le Qatar sans aller toutefois jusqu'à mettre directement en cause les autorités officielles, sachant que l'EI ne se contente pas des bénéfices réalisés à travers la vente du pétrole syrien et irakien à bas prix avant qu'il soit recyclé par la Turquie.
Le rapport parvenu aux autorités libanaises se base essentiellement sur des informations officielles venues du Danemark, lequel se sent concerné par la lutte contre l'EI en raison du ralliement de cent combattants danois à cette organisation, selon les informations du ministère du Trésor danois. Ces combattants recevraient des aides financières en provenance du Qatar, sous couvert d'associations islamiques de bienfaisance ou de contributions de donateurs qataris dans le cadre d'aides sociales. L'affaire soulève d'ailleurs un débat au Danemark où certains réclament des sanctions contre le Qatar, d'autant que les informations recueillies montrent que les fonds venus de l'émirat servent à recruter et à financer les volontaires du jihad en Europe. La question qui ressort dans le rapport parvenu aux autorités libanaises est la suivante : comment pousser le Qatar à surveiller les riches donateurs et les associations de bienfaisance qui finalement financent les organisations terroristes sans mettre en danger les intérêts des pays occidentaux qui ont largement investi dans les pays du Golfe ? La grande compagnie danoise AP Moller-Maersk joue, par exemple, un rôle important au Qatar et ne peut pas risquer de le perdre si les autorités danoises critiquent trop ouvertement l'émirat du Golfe.
En même temps, le Qatar a officiellement intégré la coalition internationale menée par les États-Unis et destinée à frapper l'EI, même si ses avions de guerre ne participent pas directement aux frappes en Irak et en Syrie. Sans vouloir mettre directement en cause les autorités qataries, les pays occidentaux s'élèvent contre les agissements de certaines associations ou de certains donateurs qataris. Tout en estimant que le Qatar pourrait arrêter ce flot de fonds en direction de l'EI et d'autres organisations extrémistes, les pays occidentaux refusent pour l'instant de menacer l'émirat du Golfe de sanctions économiques car celles-ci pourraient se retourner contre eux. Le porte parole du Parti populaire danois Soren Espersen a ainsi affirmé qu'il est contre le principe des sanctions, qu'elles visent la Russie, Burma ou le Qatar, car en réalité, les sanctions touchent les populations. De plus, le Qatar est si riche que de telles sanctions n'auront aucun effet sur lui. De son côté, l'ancien ministre danois des AE Holger Nielsen a déclaré que les sanctions économiques contre le Qatar peuvent être une option. Mais il faudrait d'abord que les États-Unis s'assurent que les accusations portées contre cet émirat du Golfe sont fondées. Même son de cloche chez Ole Haekkerup, membre de la commission de Politique étrangère, qui a souhaité que les États-Unis nouent un dialogue profond avec le Qatar sur cette question, ajoutant qu'il y a une différence entre les preuves et les accusations.
Pourtant, les États-Unis ont depuis longtemps émis des critiques sur l'absence de contrôle officiel au Qatar de la circulation de l'argent. Le département du Trésor américain a même franchement dénoncé certaines transactions financières qui se sont déroulées dans ce pays. Selon ce département, un des chefs de l'EI, Tareq el-Harzi, a reçu au cours de l'été 2013 la coquette somme de 10 millions de dollars en provenance du Qatar. Or, el-Harzi est responsable de l'entraînement et de l'équipement des volontaires étrangers qui ont rallié les rangs de l'EI à partir de la frontière syro-turque. Il a aussi assuré les voyages de nombreux combattants européens vers la Turquie et à partir de là vers la Syrie. Il a encore aidé des combattants venus de Grande-Bretagne, d'Albanie et du Danemark à rejoindre les rangs de l'EI.
Les rapports américains et britanniques précisent aussi que l'argent du Qatar ne va pas seulement à l'EI. La branche d'el-Qaëda en Syrie, le Front al-Nosra, les Frères musulmans en Égypte et même le Hamas à Gaza recevraient aussi un financement venu du Qatar. Le quotidien britannique Daily Telegraph a d'ailleurs écrit que les personnalités qui financent le terrorisme agissent à découvert dans ce pays. Il y aurait entre 8 et 12 personnalités en vue qui financeraient les groupes terroristes.
Le sujet fait donc actuellement débat en Occident et le président de la commission de la Sécurité et des Renseignements au Parlement britannique Malcolm Rifkind est ainsi un partisan de l'adoption de sanctions économiques contre le Qatar. Selon lui, si l'EI et les groupes terroristes sont si puissants au Moyen-Orient, c'est justement à cause de l'aide qu'ils reçoivent des pays du Golfe. Il a ajouté que ces pays doivent choisir : soit ils sont les amis de l'Occident, soit ils assument leurs sympathies.
Le débat devient de plus en plus sérieux en Occident sur le sujet, et les autorités libanaises estiment qu'il faut le suivre attentivement car les décisions qui pourraient s'en dégager devraient avoir un impact direct sur l'évolution de la situation et des positions par rapport à la guerre qui se déroule en Irak et en Syrie, et qui a ses conséquences au Liban.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'État islamique s'est imposé à l'actualité internationale. Depuis qu'elle a pris Mossoul et la province de Ninive, tout en s'étendant du côté de Raqqa en Syrie, cette organisation terroriste fait l'objet de nombreux rapports diplomatiques et autres, ainsi que de larges investigations de la part des services de renseignements occidentaux. Les...

commentaires (5)

ah propaganda quand tu nous tiens ... les gens sont tellement curieux !! QUI VOUS DIT QUE CE SONT BIEN CES ETATS LA QUI ONT FINANCER L'EI??? IL N'Y A AUCUNE PREUVE, JUSTE DES CONCOURS DE CIRCONSTANCES par contre ce qui est sure c'est ke la grande majorite des jihadistes viennent des prisons syriennes et irakienne ont ete relacher expres pour foutre la M*** un peu partout puis comme d'hab ... voici les arroseurs arroser

Bery tus

16 h 31, le 18 octobre 2014

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Commentaires (5)

  • ah propaganda quand tu nous tiens ... les gens sont tellement curieux !! QUI VOUS DIT QUE CE SONT BIEN CES ETATS LA QUI ONT FINANCER L'EI??? IL N'Y A AUCUNE PREUVE, JUSTE DES CONCOURS DE CIRCONSTANCES par contre ce qui est sure c'est ke la grande majorite des jihadistes viennent des prisons syriennes et irakienne ont ete relacher expres pour foutre la M*** un peu partout puis comme d'hab ... voici les arroseurs arroser

    Bery tus

    16 h 31, le 18 octobre 2014

  • Depuis bien longtemps les pays occidentaux se demandent qui finance Daech et veulent faire croire au monde qu'ils "ne trouvent pas" la réponse. La Russie de M le tsar Poutine et l'Iran du guide suprême "découvert" par Dieu (donc aussi "notre cher" Hezbollah), eux, ont bêtement un grand et seul souci : sauver leur sbire petit Hitler de Damas, même au prix d'une Daech et ses coupeurs de têtes. Ainsi le financement de l'organisation barbare de M le calife Bagdadi demeure un mystère. Le plus "probable" est que les vierges du paradis qui attendent leurs bien-aimés jihadistes, qui s'exploseront pour les rejoindre, leur apportent constamment un argent céleste abondant.

    Halim Abou Chacra

    11 h 38, le 18 octobre 2014

  • Pourquoi les USA ont retiré, il y a quelques années, leur QJ d'Arabie Saoudite et l'ont transféré au Qatar...? Comment interpréter leur attitude face aux agissements largement diffusés par la presse et les médias du rôle que joue le Qatar surtout depuis qu'ils y ont installé leur QJ...? La logique est inquiétante, et les actions menées dans toute la région le sont encore plus,les sources de financement deviennent ainsi évidentes et le démantèlement régional quasi clair. Une fois atteints ces objectifs, Daech ira rejoindre AlQuaida à moins que la "magie ne dépasse le magicien" et que l'on assiste à un changement du panorama non seulement régional mais aussi mondial...!

    Salim Dahdah

    10 h 41, le 18 octobre 2014

  • Nous savons bien que l'EI et les groupes terroristes reçoivent de l'aide des pays du Golfe, mais les pays du Golfe sont, `a leur tour, soutenus par d'autres pays... De plus, nous savons tous aussi que l'EI s'enrichit considérablement grâce à la vente du pétrole sur lequel il a mis la main... Cela signifie qu'ils trouvent preneurs et qu'il y a acheteurs à l'autre bout? Quels sont ces pays qui, visiblement, se précipitent sur ce pétrole à (sans doute) plus bas coût et s'en frottent les mains????

    NAUFAL SORAYA

    08 h 04, le 18 octobre 2014

  • POINTEZ DU DOIGT LES DEUX RÉGIMES ISLAMISTES... L'UN À LA GALLABIYA CHEZ LUI ET AU COSTUME AILLEURS, GRAND POURVOYEUR... ET L'AUTRE TIRÉ À QUATRE ÉPINGLES, CHEZ LUI ET AILLEURS, GRAND PROFITEUR... !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 33, le 18 octobre 2014

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