La Grèce condamne une attaque contre un centre arabo-grec

La Grèce a condamné "fermement" vendredi l'attaque par des inconnus du centre culturel arabo-grec dans la banlieue sud d'Athènes, le qualifiant "d'acte odieux et provocateur", selon un communiqué du ministère grec des Affaires étrangères.

Après cette attaque survenue dans la nuit de jeudi à vendredi, la police grecque a ouvert vendredi une enquête, a-t-on appris de source policière.
"Nous sommes convaincus que les auteurs de cet incident xénophobe visant à saper le climat de coexistence pacifique qui règne dans la société grecque entre les fidèles de toutes les religions, seront identifiés et bientôt déférés devant les autorités judiciaires compétentes", a souligné le ministère.

Les agresseurs ont jeté une tête de cochon à l'entrée du centre culturel, situé dans le quartier de Moschato, banlieue du sud-est d'Athènes, selon une source policière.
Des insultes contre la communauté musulmane ont également été taguées sur le trottoir, une croix a été peinte sur la porte d'entrée et les murs de l'établissement ont été badigeonnés de peinture.

La communauté musulmane grecque a dénoncé cet acte sur sa page Facebook et posté des photos qui ont ensuite été relayées sur les réseaux sociaux.

La Grèce a connu ces dernières années une explosion des agressions racistes dont la plupart sont imputées à des membres du parti à connotation néo-nazie Aube dorée.
Depuis l'assassinat du musicien Pavlos Fyssas en septembre 2013 par un des membres d'Aube dorée, le gouvernement a durci sa législation contre les propos racistes et a déclenché une offensive judiciaire contre ce parti. Le procureur a requis, jeudi, le renvoi de 70 personnes, dont les 18 députés élus en 2012, devant le tribunal.