Deux hauts responsables de la sécurité de Homs, dans le centre de la Syrie, ont été limogés après un attentat qui avait coûté la vie à des dizaines d'enfants, a indiqué mardi une ONG.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé que le chef du renseignement militaire, le général Abdel Karim Salloum, et le responsable du comité de la sécurité de la ville ont été déplacés. Le général Salloum a été remplacé par le général Yassine Dahi, de la sécurité militaire de Deir Ezzor.

Selon l'Observatoire, après l'attentat le 1 er octobre, qui avait coûté la vie à 48 enfants et 4 adultes, des résidents en colère étaient descendus dans la rue pour exiger leur départ.

Une page Facebook créée le même jour s'intitulait "pas d'école jusqu'au départ du gouverneur et des responsables de la sécurité". Une vidéo diffusée sur Youtube montrait des parents en colère lors de l'enterrement de leurs enfants exigeant la démission du gouverneur et la traduction en justice les responsables de la sécurité.

Le gouverneur Talal al-Barazi a indiqué mardi à l'AFP que les mesures de sécurité avaient été renforcées après l'attentat qui s'était produit dans un quartier à majorité alaouites, confession du chef de l'État Bachar el-Assad.

Il a démenti en revanche les limogeages préférant parler de "transferts". "Leur mutation avait été décidée avant l'attentat mais leur mise en application a coïncidé avec l'incident", selon lui.

Selon M. Barazi, les nouvelles mesures de sécurité ont porté leurs fruits avec l'arrestation lundi d'un suspect qui avait placé une bombe dans une poubelle près d'une école.

Homs, surnommé au début de la rébellion en mars 2011 "capitale de la révolution", a été repris en main par le régime à l'exception de Waer, un quartier populaire tenu par les rebelles.