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Moyen Orient et Monde - Épidémie

La chaîne NBC retire son équipe du Liberia après une contamination par Ebola

Ellen Johnson Sirleaf a déploré la conduite « irresponsable » de son compatriote qui a introduit le virus aux États-Unis.

Les journalistes américains devant l’hôpital où est traité un patient potentiellement atteint du virus Ebola. Joshua Robert/Reuters

La chaîne américaine NBC a annoncé hier le rapatriement de son équipe envoyée au Liberia, pays le plus touché par Ebola, à la suite de la contamination d'un cameraman, au moment où les États-Unis tentent de circonscrire sur leur sol le premier cas hors d'Afrique. À Monrovia, la capitale, Ashoka Mukpo, 33 ans, un cameraman free-lance recruté mardi par la chaîne de télévision américaine NBC, était en quarantaine dans un centre de Médecins sans frontières (MSF) situé sur la route de l'aéroport. Il s'était rendu il y a quelques jours à la clinique Island, un établissement ouvert en urgence le 21 septembre pour remédier à la saturation des services de santé, aussitôt surchargé, et où les mesures d'isolement étaient appliquées de manière peu rigoureuse. Il s'agit du quatrième Américain contaminé dans ce pays et du premier journaliste étranger atteint depuis le début de l'épidémie, qui a emporté plusieurs de leurs confrères locaux. « Les médecins sont optimistes sur son cas », a indiqué le père du cameraman, Mitchell Levy, dans un message aux proches publié par la chaîne. La présidente de NBC Deborah Turness a précisé qu'il serait évacué vers un centre spécialisé, comme les précédents patients américains, et que « par principe de précaution », le reste de l'équipe, ne présentant pourtant aucun symptôme, serait « rapatrié par vol spécial et se placerait en quarantaine pendant 21 jours », durée maximale d'incubation du virus. De son côté, la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, a déploré la conduite « irresponsable » de son compatriote qui a introduit le virus aux États-Unis, dans une interview à la télévision publique canadienne CBC, pour avoir pris l'avion sans révéler avoir été en contact avec un malade d'Ebola.
Les autorités texanes, dans le sud des États-Unis, confrontées à la première contamination hors d'Afrique, ont déclaré suivre plus de 100 personnes entrées en contact plus ou moins direct avec ce Libérien. Il est arrivé à Dallas le 20 septembre en provenance du Liberia, sans symptôme, donc encore non contagieux, et a été diagnostiqué tardivement avant d'être placé en quarantaine. Les autorités sanitaires ont également annoncé le confinement à domicile de quatre membres de sa famille, jusqu'au 19 octobre, à l'expiration des 21 jours d'incubation.

« Plutôt la mort qu'Ebola dans la famille »
Par ailleurs, le chef de la nouvelle Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Anthony Banbury, poursuivait en Sierra Leone sa tournée des pays principalement touchés, après le Liberia et avant la Guinée. Au même moment, un médecin ougandais travaillant pour une ONG italienne contaminé en Sierra Leone était hospitalisé hier dans un « état très grave mais stable » à Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne, selon les autorités sanitaires. Outre le manque criant de personnels de santé, le scepticisme persistant ou au contraire la panique des populations face au virus complique les efforts pour l'enrayer. À Makeni, ville natale du président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, située dans une des trois provinces supplémentaires du pays placées en quarantaine la semaine dernière, un homme s'est immolé par le feu, selon des habitants. L'homme, dont la femme et la fille ont été mises en isolement en attendant des tests, a dit « préférer mourir plutôt que d'apprendre que quelqu'un de sa famille était soupçonné d'avoir Ebola », a indiqué un de ses voisins.
A contrario, « il y a beaucoup de malades à West Point, mais les gens ici ne croient toujours pas qu'Ebola existe vraiment, parce qu'ils n'ont pas vu quelqu'un mourir », a ainsi expliqué à Jessica Neufville, 16 ans, membre d'un groupe d'adolescentes dans ce bidonville insalubre de Monrovia.
(Source : AFP)

La chaîne américaine NBC a annoncé hier le rapatriement de son équipe envoyée au Liberia, pays le plus touché par Ebola, à la suite de la contamination d'un cameraman, au moment où les États-Unis tentent de circonscrire sur leur sol le premier cas hors d'Afrique. À Monrovia, la capitale, Ashoka Mukpo, 33 ans, un cameraman free-lance recruté mardi par la chaîne de télévision...
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