Syrie : plusieurs corps découverts à Alep après une frappe du régime

Au moins huit personnes, dont quatre enfants, ont été tuées mardi à Alep, dans le nord de la Syrie, quand les hélicoptères du régime ont lâché des barils d'explosifs sur un secteur tenu par les rebelles, a indiqué une ONG syrienne.

Les frappes ont eu lieu dans le nord de la ville, entre les quartiers de Sakhour et Cheikh Khodr, causant d'énormes dégâts, dont l'effondrement de plusieurs bâtiments, selon des images de l'AFP TV.

Des membres de la défense civile dans la partie est de la ville, tenue par les rebelles, se sont rués sur les lieux, utilisant des bulldozers et des pioches pour déblayer les gravats. Certains habitants ont aussi apporté leur aide, d'autres regardant hébétés l'étendue des destructions.

Les services d'urgence ont exhumé un corps, qui semblait être celui d'un ou d'une adolescent(e), vêtu(e) d'un pantalon rose et recouvert d'une épaisse poussière.

Non loin, ils sont parvenus à dégager des gravats un autre cadavre, un enfant dont était seulement visible le haut du corps.

"La frappe date de ce matin. Pouvez-vous me montrer un seul membre de l'Armée syrienne libre (ASL) ici", lance Jihad, qui a survécu, en référence à un groupe de rebelles. "Les gens ici, c'était tous des femmes et des enfants qui dormaient", se lamente-t-il.

Chouhoud al-Hussein, un membre des forces de défense civiles, a indiqué que son équipe était arrivée sur place après avoir entendu le bruit de l'explosion des barils d'explosifs. "Un hélicoptère a lancé deux barils", a-t-il dit. "Dieu merci on a pu retirer deux enfants vivants des décombres", a-t-il ajouté.

Depuis fin 2013, l'armée de l'air du président Bachar el-Assad mène quotidiennement des raids sur les secteurs rebelles d'Alep, la capitale économique de la Syrie avant le début de la guerre en 2011.

Fin juillet, Human Rights Watch a dénoncé l'intensification par l'armée de l'air des raids sur ces zones, affirmant que le nombre de secteurs frappés par les barils d'explosifs avait presque doublé en cinq mois, faisant près de 1.700 morts.