Selon le ministre d'État pour les Affaires du Parlement, Mohammad Fneich, et le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, une intervention de ce parti était « nécessaire » en Syrie pour contrer la progression des organisations jihadistes et prémunir le Liban contre le danger takfiriste.
« L'intervention du Hezbollah en Syrie était appropriée que ce soit au niveau du timing, des méthodes employées et des objectifs fixés. Elle était d'une extrême nécessité pour préserver le pays », a ainsi déclaré M. Fneich dans son intervention lors d'une cérémonie à l'Université islamique de Tyr. Estimant que « le monde entier reconnaît aujourd'hui le danger de ces groupes », il a indiqué que « toutes les composantes de la société libanaise étaient en danger à cause de ce phénomène ».
La lutte contre les groupes jihadistes n'est pas seulement militaire, a encore indiqué le ministre, en jugeant que l'une des armes du combat est « de montrer le vrai visage de l'islam et de faire face à tous ceux qui essaient, au Liban, de porter le porte-étendard des courants takfiristes ».
De son côté, cheikh Kaouk, qui a accusé l'opposition syrienne de coopérer avec Israël, a considéré que le jurd de Ersal avait été employé par celle-ci, dès le début de la crise en Syrie, comme « un siège et un couloir ». Il a dénoncé ceux qui, au Liban, avaient, selon lui, ignoré « exprès » ce danger. « Plus nous ignorons le danger takfiriste qui se trouve au Liban, plus le préjudice que celui-ci provoquera sera grand et plus le règlement sera difficile », a averti cheikh Kaouk, pour qui « la garantie stratégique pour le Liban, face à toute agression israélienne ou takfiriste, réside dans le trinôme armée-peuple-résistance ». « Cette formule est aujourd'hui plus qu'une nécessité. Elle représente un devoir national », a poursuivi le responsable du Hezbollah qui a violemment critiqué les détracteurs de l'armée et les partisans d'un échange entre les islamistes et les soldats et agents des FSI détenus par l'État islamique et al-Nosra.
« Lorsque nous nous trouvons au cœur d'une bataille, il serait criminel d'affaiblir la position du Liban dans les négociations et de répercuter les revendications des takfiristes. » « C'est une faute impardonnable et un péché national », a-t-il martelé.
Liban
Le Hezbollah justifie de nouveau son intervention en Syrie
OLJ / le 29 septembre 2014 à 00h00
MAIS SI MON FRÈRE COMMET UNE ERREUR ET ATTAQUE LA MAISON DU VOISIN... QUAND CE VOISIN VIENT ATTAQUER NOTRE MAISON AVEC QUI DEVRAIS-JE ÊTRE OU AUX CÔTÉS DE QUI DEVRAIS-JE ME RANGER ? DE MON FRÈRE... MÊME SI ÉGARÉ !
20 h 38, le 30 septembre 2014