Le journaliste syrien d'al-Jazeera, Fayçal el-Kassem, a suscité le week-end dernier une polémique au Liban en lançant des critiques sans précédent sur son compte Twitter, puis sur sa page Facebook, contre l'armée libanaise.
« Les réalisations de l'armée libanaise se résument à filmer des clips avec Waël Kfoury, Najwa Karam, Élissa et Haïfa et à brûler les camps des réfugiés syriens à Ersal », a-t-il posté sur son compte samedi. Il a même illustré ses propos par des photos tirées des clips en question.
Ce commentaire a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux, l'opinion publique n'ayant pas tardé à critiquer le journaliste, voire à l'insulter. « Vil agent de Daech », écrit ainsi un tweep (l'auteur du tweet).
« Nous n'avons rien à faire de ta personne et de tes propos creux. L'armée libanaise préserve ton honneur et celui de tes supérieurs », poste un autre. « Le journaliste est libre d'écrire ce qu'il veut, mais il n'est pas libre de déformer la réalité et de porter atteinte à une institution nationale intègre », souligne encore un tweet.
Les critiques n'ont toutefois pas empêché le journaliste syrien de poster le même commentaire à l'encontre de l'armée libanaise sur sa page Facebook, avec en plus une photo du drapeau libanais avec le logo du Hezbollah à la place du cèdre. Là aussi, les réactions ne se sont pas fait attendre. Des internautes ont condamné « une atteinte à un symbole du Liban », demandant des excuses au journaliste et à la chaîne qatarie qui l'emploie.
Mais Fayçal el-Kassem a poussé encore plus loin ses attaques en écrivant sur son compte Twitter :
« Nous avons retweeté une satire contre l'armée libanaise, ce qui a soulevé tout ce tollé. Cela nécessite une émission. » Un commentaire qui a enflammé encore plus les réseaux sociaux et en moins de vingt-quatre heures, le journaliste a reçu plus d'un million de critiques et d'injures sur le compte #Injazat Oum Fayçal el-Kassem (Réalisations de la mère de Fayçal el-Kassem). Le journaliste n'a toutefois pas arrêté ses attaques allant jusqu'à traiter l'armée libanaise de « fasciste ».
En soirée, des jeunes qui forment un groupe dit « oméga » se sont introduits dans les bureaux de la chaîne al-Jazeera, à Hamra, en guise de protestation contre les attaques proférées par le journaliste syrien à l'encontre de l'armée. Ils affirment qu'ils ne quitteront pas les lieux si la chaîne qatarie ne dénonce pas les attaques contre l'armée et ne présente pas ses excuses à l'institution militaire.
L'association « Journalistes contre la violence » a dénoncé l'intrusion des jeunes dans les bureaux de la chaîne qatarie, appelant dans un communiqué les « institutions sécuritaires et judiciaires à arrêter ce gang ». « Journalistes contre la violence » a souligné qu'il est du seul ressort de la justice de demander des comptes à Kassem. Même son de cloche chez les Forces libanaises qui ont estimé que ce mouvement de jeunes « soutient l'armée en apparence », mais vise en fait à « paralyser une chaîne qui soutient la révolution syrienne ».
Liban
Un journaliste syrien d’al-Jazeera crée la polémique au Liban en s’attaquant à l’armée
OLJ / le 29 septembre 2014 à 00h00
commentaires (2)
IL FAUT IGNORER TOUS CEUX QUI, D'UNE FAçON OU D'UNE AUTRE, SONT DES "ÎLOTS"... CAR ILS SE NOURRISSENT D'ALGUES QUI PROVOQUENT L'ABRUTISSEMENT !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 08, le 29 septembre 2014