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Mode - Fashion Week

Paris, c’est parti !

Rochas, une ode à la transparence.

Commencée mardi 23 septembre, la Semaine de la mode de Paris, où sont présentées les collections prêt-à-porter printemps-été 2015, succède à celle de Milan avec un calendrier de défilés dont la clôture est prévue mercredi 1e octobre. Des milliers de visiteurs (acheteurs, journalistes, photographes, blogueurs) assistent pendant les neuf jours de défilés parisiens à une centaine de shows du calendrier officiel, auxquels s'ajoutent divers événements, présentations, showrooms et soirées.
Demandez le programme des événements mode les plus attendus de la saison :
- Mardi 23 septembre ont défilé Anthony Vaccarello ainsi que deux nouvelles signatures : le Japonais Anrealage et l'Américain Hood by Air . Un troisième « nouveau » fera lui aussi son entrée dans ce calendrier prestigieux le 1e octobre : l'Indien Rahul Mishra.
- Mercredi 24 septembre, c'était au tour de Guy Laroche, Dries Van Noten, Alexis Mabille et Rochas de présenter leurs collections.
- Jeudi 25 septembre, on assistait aux shows de Balmain, Carven, Nina Ricci, Rick Owens et Lanvin.
- Aujourd'hui vendredi 26 septembre aura lieu la présentation très attendue de la collection Loewe femme sous la direction de son nouveau créateur, le jeune Irlandais Jonathan Anderson.
- Samedi 27 septembre, c'est Christian Dior qui donnera la note majeure de la prochaine belle saison. Mais ce sera aussi la date du grand retour de Thierry Mugler, avec son nouveau créateur, le Géorgien David Koma, 28 ans, et surtout, surtout, le moment clé de cette semaine effervescente : le dernier défilé de Jean Paul Gaultier au Grand Rex avec une party à la clé dont la planète mode parlera longtemps. Le couturier abandonne le prêt-à-porter après 38 ans pour se consacrer « au parfum et à la haute couture ».
- Dimanche 28 septembre, Céline et Givenchy feront le plein de people. Le Libanais Rabih Kayrouz défilera lui aussi à cette date.
- Lundi 29 septembre sont attendus Élie Saab, Ungaro et Saint Laurent.
- Mardi 30 septembre sera la journée Chanel et
Valentino.
- Mercredi 1e octobre sont attendus Vuitton, Hermès (avec le premier défilé de Nadège Vanhee-Cybulski qui succède à Christophe Lemaire) et Miu Miu.

Les prouesses techniques du Japonais Anrealage
Des vêtements photosensibles, qui changent de couleur pendant le défilé : le créateur japonais Kunihiko Moriniga a fait une démonstration technologique impressionnante mardi, lors du premier défilé parisien, de sa marque Anrealage. Sur le thème de l'ombre, le Tokyoïte trentenaire a conçu une collection en noir et blanc, dont les modèles mêlent jeux de découpages, perles, clous, broderies, ou se réduisent à la simplicité d'une robe en coton immaculée. Les mannequins, aux cils invisibles, ont en guise de coiffure un moule en latex blanc qui évoque une chevelure de Playmobil. Ces femmes quelque peu irréelles marchent sur des chaussures à talons dont l'ombre s'est matérialisée en une deuxième semelle noire.
Tout à coup, deux d'entre elles, entièrement de blanc vêtues, se dirigent vers le centre du podium, entourées par des projecteurs d'ultraviolets. Les secondes s'écoulent, l'impression agit : les mains des mannequins, qu'elles avaient plaquées sur la robe, ont laissé une empreinte blanche sur un vêtement rendu gris par cette exposition. Cette teinture par procédé photochromique n'est toutefois qu'éphémère puisque le vêtement retrouve sa couleur initiale en deux minutes.
Le créateur, qui jusqu'alors défilait à Tokyo, avait déjà utilisé cette technique lors de collections antérieures. « Je changeais mes vêtements en rouge, en rose, en bleu. Là, je voulais créer une couleur de l'ombre », expliquait le jeune homme par l'intermédiaire d'une traductrice. Kunihiko Morinaga, qui a lancé en 2003 sa marque Anrealage – contraction des mots anglais « a real, unreal, age » –, était ému aux larmes à l'issue du défilé. Le show s'est déroulé à l'École des beaux-arts, sous les yeux de nombreux Japonais, dont une jeune femme portant kimono traditionnel et cils téléscopiques.

Deux jeunes Françaises intrépides et déterminées
Lors de cette première journée consacrée à de jeunes créateurs, les Françaises Christine Phung et Léa Peckre ont, quant à elles, livré leur vision d'une femme intrépide et
déterminée.
La première a proposé une silhouette à la fois facile à porter et élégante, pour une femme qu'elle a imaginée sportive et sans peur... faisant du vélo au-dessus d'un volcan. La lave en fusion, d'un orange éclatant, colorait les jupes fluides, les sourcils et les branches des lunettes. Sur un chemisier ou une robe longue, un imprimé à pois, qui déclinait les tons de la roche, faisait irruption au milieu d'ensembles unis.
Léa Peckre jouait pour sa part sur les contrastes des matières, lourdes, souples et transparentes, dans une collection faisant une large place au denim. Les mannequins avaient les cheveux plaqués, la raie au milieu, et des socquettes.
La jeune femme a fait ses armes chez Jean Paul Gaultier et Isabel Marant avant de lancer sa marque en 2012. « Cette fois, a-t-elle expliqué en coulisses, je me suis amusée à cacher le corps, mais à le faire apparaître de temps en temps avec des volets et des volants qui laissent apparaître une jambe tout en subtilité. »
C'est dans le décor de la tour Montparnasse que la marque de streetwear américaine Hood By Air, lancée en 2007, devait quant à elle faire ses premiers pas dans la soirée. À sa tête, le créateur Shayne Oliver, 26 ans, qui a grandi dans les Caraïbes, puis à New York, et combine culture jeune et luxe.

L'hymne à la nature de Dries Van Noten
L'été rêvé par Dries Van Noten est peuplé de jeunes femmes aux longs cheveux dénoués, héroïnes préraphaélites aux vestes scintillantes et sarouels à rayures : le créateur belge a livré un hymne à la nature mercredi, au deuxième jour des défilés de mode parisiens. Le chant des oiseaux résonne, le podium est un tapis fait à la main, imitant des touffes de végétation. Le songe commence avec une succession de matières somptueuses, brillantes, vaporeuses, coupées en bermudas, pantalons et robes.
Fidèle à son style à la fois chic et bohème, le créateur belge associe les imprimés et les rayures, les tuniques ultralégères se portent sur les pantalons. La palette est inspirée du tableau Ophélie de l'Anglais John Millais, peintre préraphaélite du milieu du XIXe siècle. « C'est un songe d'une nuit d'été », commente le créateur en coulisses. La femme qu'il a imaginée « aime les festivals de musique, la nature, elle ne suit pas les règles, elle met les vêtements qu'elle veut ». Sa collection, qu'est venu admirer le rappeur américain Kanye West, Dries Van Noten la définit comme « un grand nombre de beaux vêtements dans de très belles matières ». Comme pour rompre le caractère onirique de la collection, les tenues sont assorties à des sandales compensées, blanches, d'aspect sportswear. Dries van Noten les a voulues « très ancrées au sol ».

L'élégance parisienne revisitée par Marcel Marongiu pour Guy Laroche
Avec des modèles aux formes épurées, parfois rehaussés de broderies en plexiglas, la collection Guy Laroche propose une vision de « l'élégance parisienne » fondée sur le style et non la mode, selon son créateur Marcel Marongiu. Qu'elle soit en cuir souple, satinée, en tissage de raphia, la robe est reine dans cette collection printemps-été, où bleu marine et jaune poussin dominent la palette. Les salopettes se portent avec un bandeau en guise de soutien-gorge, les talons sont haut perchés. « Je voulais quelque chose d'assez joyeux et en même temps de très maîtrisé. C'est strict mais joyeux, sexy mais pas sexuel », explique en coulisses le créateur, né à Paris d'un père sarde et d'une mère suédoise. « L'élégance parisienne, c'est : on mélange, on a son style et on n'est pas fashion victim. »
C'est une photo de sa mère qui a été « le point de départ » de la collection, raconte Marcel Marongiu. « Ma mère avait un sens du style très intéressant. C'était une femme indépendante et une intellectuelle. Elle pouvait porter un jour un jean court associé à un caban de mon père, le jour d'après une petite robe brodée à la taille très serrée. Elle jouait avec tout, elle était tout sauf une fashion victim », confie le directeur artistique de Guy Laroche depuis 2007. « Je n'aime pas la fast fashion. Le travail que je fais pour Guy Laroche n'est pas une histoire de mode, c'est une histoire de style », conclut-il.

Alexis Mabille célèbre le sport
Trench à capuche en fine gabardine de coton blanc inspirée du peignoir de boxeur, combi-short en drapé foulard, smoking-jogging : le Français Alexis Mabille, parmi les chouchous de la nouvelle génération, a présenté une collection d'une trentaine de modèles inspirés directement des vêtements de sport. « Ma femme, son sport, c'est la mode ! », proclame le couturier qui revendique pour le printemps et l'été prochain une mode frivole, célébrant le sex-appeal et jouant avec la sensualité du corps féminin par des coupes très maîtrisées. Le jour, les robes courtes ou longues se taillent dans de la résille, laissant le corps quasi nu. Le soir, le blouson façon smoking s'associe avec un pantalon taille haute esprit jogging en crêpe blanc.

Commencée mardi 23 septembre, la Semaine de la mode de Paris, où sont présentées les collections prêt-à-porter printemps-été 2015, succède à celle de Milan avec un calendrier de défilés dont la clôture est prévue mercredi 1e octobre. Des milliers de visiteurs (acheteurs, journalistes, photographes, blogueurs) assistent pendant les neuf jours de défilés parisiens à une centaine de...

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