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Moyen Orient et Monde - Suède/Extrême droite

« C’est trop de réfugiés, on n’en a pas les moyens »

Le probable futur Premier ministre de la Suède, le social-démocrate Stefan Löfven. Claudio Bresciani/TT News Agency/Reuters

La Suède succombe à son tour à la poussée de l'extrême droite dont la percée électorale dimanche trahit une hostilité grandissante à l'égard de la politique d'immigration généreuse du pays. « La Suède est sous le choc aujourd'hui », affirme Håkan Bengtsson, directeur du think tank Arena, après le score historique des Démocrates de Suède (SD), qui ont fait de la lutte contre l'immigration un cheval de bataille. En effet, dans un pays qui se targue d'une longue tradition d'accueil, les SD ont brisé le consensus et recueilli 12,9 % des voix aux législatives, devenant le troisième parti dans un Parlement où ils ne siégeaient pas il y a cinq ans. « C'est un peu déroutant, analyse M. Bengtsson. Dans son ensemble, la population est de plus en plus acquise à la société multiculturelle (...) mais, d'un autre côté, les Démocrates de Suède progressent. » Cette année, le royaume de 9,7 millions d'habitants table sur l'arrivée d'au moins 80 000 nouveaux réfugiés fuyant des zones comme la Syrie et la Somalie, un afflux jamais vu depuis le conflit yougoslave dans les années 1990. Son coût est un sujet de moins en moins tabou dans un pays qui s'efforce de résorber ses déficits publics et où le taux de chômage tourne autour de 8 %. Pour la première fois, l'immigration est devenue un thème de campagne et les SD ont plus que doublé leur résultat par rapport au précédent scrutin en 2010.
« C'est trop de réfugiés. On n'en a pas les moyens », estimait Madeleine Filipiak, une serveuse de 20 ans rencontrée à la soirée électorale des SD. Élu local du centre de la Suède, Mårten Hjärtenfalk disait, lui, s'inquiéter de la fermeture prévue dans son district de deux maisons de retraite pour en faire des centres d'accueil pour immigrés.Selon M. Bengtsson, les Démocrates de Suède ont séduit parmi la classe ouvrière, les personnes âgées, les chômeurs et dans les régions désindustrialisées.
Leur poussée fait écho au succès grandissant de l'extrême droite ou de la droite populiste sur le Vieux Continent sur fond de crise économique, chômage, mécontentement envers la mondialisation et l'immigration. « Ça a juste pris plus longtemps en Suède », explique Andreas Johansson Heinö, chercheur à l'université de Göteborg.
De son côté, le probable futur Premier ministre de la Suède, le social-démocrate Stefan Löfven, s'est attaqué hier à la tâche difficile de constituer un gouvernement, alors qu'il exclut une coopération avec le parti d'extrême droite. Il entre déjà dans l'histoire comme le Premier ministre social-démocrate suédois le plus mal élu. Avec 31,2 % des voix, son parti détrône la coalition de centre droit sortante mais fait à peine mieux que lors de la défaite de 2010, qualifiée de désastre (30,7 %).
(Source : AFP)

La Suède succombe à son tour à la poussée de l'extrême droite dont la percée électorale dimanche trahit une hostilité grandissante à l'égard de la politique d'immigration généreuse du pays. « La Suède est sous le choc aujourd'hui », affirme Håkan Bengtsson, directeur du think tank Arena, après le score historique des Démocrates de Suède (SD), qui ont fait de la...

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