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Sport - Basket-ball - Mondial 2014

Les États-Unis dans un monde parallèle

Le meneur américain Kyrie Irving a été désigné MVP (meilleur joueur) de la Coupe du monde messieurs de basket. Le joueur des Cleveland Cavaliers (NBA) a éclaboussé de sa classe la finale gagnée face à la Serbie : il a inscrit 26 points, à 6 sur 6 à trois points. Albert Gea/Reuters

En survolant la Coupe du monde en Espagne avec une équipe bis, le basket américain a encore démontré qu'il était une classe à part et avait de beaux et longs jours devant lui. Les États-Unis ont décroché leur cinquième titre mondial (1954, 1986, 1994, 2010 et 2014), égalant ainsi le record de la Yougoslavie. Avec les titres olympiques de 2008 et 2012, ils ont donc remporté les quatre dernières compétitions majeures. Et au regard de ce qu'ils ont montré dans ce Mondial, il est difficile de voir quiconque leur résister.
Irrésistibles en finale dimanche contre la Serbie (129-92), les Américains ont gagné leurs neuf matches par un écart moyen de 33 points. Seules la « Dream Team » originelle aux JO 1992 (43,8 pts) et l'équipe des Mondiaux 1994 (37,7 pts) avaient fait encore mieux. L'écart de dimanche (37 pts) est le plus élevé depuis la victoire record (137-91) contre la Russie en finale du Mondial 1994. À aucun moment dans cette Coupe du monde une équipe n'a pu les inquiéter un tant soit peu. Dès qu'ils ont été un minimum titillés, comme dans les premières minutes de la finale, ils ont accéléré pour créer des ravages terribles.

La meilleure attaque
Des doutes existaient pourtant sur le niveau de cette équipe privée des plus grandes stars NBA, dont LeBron James ou Kevin Durant, le MVP (meilleur joueur) de l'édition précédente. Mais ils ont été levés avec emphase. Les États-Unis se sont appuyés sur la meilleure attaque du tournoi (104,6 pts de moyenne), loin devant la seconde : l'Espagne (83 pts). Leur meilleur marqueur James Harden (14,2 pts) figure tout juste dans le top 20 (n° 18) des buteurs. Mais le danger pouvait à tout moment venir de partout dans cette équipe, où les douze joueurs ont apporté leur écot.
Avec ce nouveau sacre, les Américains ont relégué très loin le souvenir de la période où ils étaient restés sans rien gagner, entre les titres olympiques de Sydney en 2000 et Pékin en 2008. Le mérite en revient pour beaucoup à leur entraîneur Mike Krzyzewski, lequel a obtenu dimanche sa 75e victoire en 76 matches comme sélectionneur. « Coach K » n'a connu qu'une défaite, en demi-finale du Mondial 2006 face à la Grèce, quelques mois seulement après avoir pris les rênes de l'équipe. Face à la Serbie, les Américains ont remporté leur 63e victoire d'affilée.

Supériorité athlétique
Depuis, il a imposé sa poigne de fer et la même philosophie quels que soient les joueurs à sa disposition. Oubliée l'arrogance qui les caractérisait à une époque, les Américains ont appris à respecter le basket international.
« Quand on a commencé il y a neuf avec Jerry (Colangelo) et le staff, on avait deux buts : l'un était de gagner des médailles d'or et l'autre, c'était de gagner le respect de notre pays et du monde », a expliqué Krzyzewski après la finale. « Et je pense que l'une des raisons pour lesquelles nous avons gagné, c'est que nous avons ce respect. Nous savons combien chacun est bon, c'est du beau basket. On se prépare comme des fous et on apprend de la communauté internationale », a-t-il ajouté dans un discours très politiquement correct.
Avec ce titre mondial, les États-Unis sont déjà qualifiés pour les JO 2016 à Rio, où ils devraient envoyer cette fois-ci leur meilleure équipe, ce qui a de quoi effrayer tous leurs adversaires. Les Américains ont une telle supériorité athlétique que seule l'Espagne dans un grand jour, et la France, à condition d'enfin réunir tous ses meilleurs joueurs, paraissent susceptibles dans les deux années à venir de lui résister un minimum.
Et dans l'optique de la prochaine édition du Mondial, qui aura lieu en 2019 en raison de la refonte du calendrier international, les États-Unis ont aussi prouvé qu'ils avaient des réserves, comme les jeunes Kyrie Irving, nommé MVP de cette Coupe du monde, ou Anthony Davis.
(Source : AFP)

Le classement final
1. États-Unis
2. Serbie
3. France
4. Lituanie
5. Espagne
6. Brésil
7. Slovénie
8. Turquie
9. Grèce
10. Croatie
11. Argentine
12. Australie
13. Rép. dominicaine
14. Mexique
15. Nouvelle-Zélande
16. Sénégal
17. Angola
18. Ukraine
19. Porto Rico
20. Iran
21. Philippines
22. Finlande
23. Corée du Sud
24. Égypte.

En survolant la Coupe du monde en Espagne avec une équipe bis, le basket américain a encore démontré qu'il était une classe à part et avait de beaux et longs jours devant lui. Les États-Unis ont décroché leur cinquième titre mondial (1954, 1986, 1994, 2010 et 2014), égalant ainsi le record de la Yougoslavie. Avec les titres olympiques de 2008 et 2012, ils ont donc remporté...

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