Iran: des Afghans et des Pakistanais arrêtés en voulant rejoindre l'EI

Des ressortissants afghans et pakistanais ont été arrêtés en Iran en tentant de rejoindre les rangs du groupe jihadiste de l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, a annoncé lundi un ministre iranien.

"Dans certains cas, des gens venant d'Afghanistan et du Pakistan voulaient traverser l'Iran (pour rejoindre l'EI), nous avons empêché certains de passer et nous en avons arrêté d'autres", a déclaré le ministre de l'Intérieur Abdolreza Rahmani-Fazli, cité par l'agence Irna.
Il n'a pas précisé dans quelles régions les arrestations avaient été faites, ni le nombre de personnes arrêtées. L'Iran a une frontière commune avec le Pakistan et l'Afghanistan à l'est, et avec l'Irak à l'ouest.
"Nos forces sont particulièrement vigilantes dans les zones frontalières face aux menaces des groupes terroristes", a ajouté le ministre.

L'Iran et l'Irak, deux pays à majorité chiite, se sont rapprochés depuis la chute du dictateur irakien Saddam Hussein, renversé dans la foulée d'une invasion des troupes américaines en 2003.
Téhéran affirme avoir apporté de l'aide et des conseils au gouvernement et Kurdes irakiens pour lutter contre l'EI, en niant la présence de troupes iraniennes au sol. Selon le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, l'Iran a été le premier pays à fournir des armes aux peshmergas, les combattants kurdes, pour lutter contre les jihadistes dans le nord irakien.

Depuis le 8 août, l'aviation américaine apporte un soutien aérien aux combattants kurdes et aux forces fédérales, tandis qu'un projet de coalition internationale a été initié par les Etats-Unis pour combattre l'EI.
Téhéran et Washington ont toutefois démenti tout projet de coopération militaire dans la lutte contre les jihadistes.

L'EI, formé de plusieurs milliers de combattants venus notamment de Syrie d'Irak, du Golfe, d'Europe, des Etats-Unis et de pays asiatiques, recrute beaucoup à travers les réseaux sociaux, mais nombreux sont les rebelles qui le rejoignent par peur ou alléchés par les salaires offerts.