Les journaliers d’EDL nient toute responsabilité dans la panne qui touche Beyrouth

Voilà près d'une semaine que plusieurs quartiers de la capitale libanaise subissent un approvisionnement en électricité au compte-gouttes. Au lieu des trois heures de coupures quotidiennes habituelles, les habitants de Basta, de l'Unesco ou de Wata Mousseitbé ont constaté un rationnement allant jusqu'à 12 ou même 18 heures par jour. « Cette panne, c'est la direction de la transmission (du courant) au sein d'Électricité du Liban (EDL) qui en est responsable », a précisé hier le Comité des journaliers dans un communiqué. Cette déclaration est une réponse indirecte aux affirmations de la direction d'EDL qui accuse les journaliers d'empêcher le personnel d'entrer dans les bâtiments de l'office où se trouve le matériel nécessaire à réparer la panne. « Nous n'avons reçu aucune sollicitation de la part d'EDL pour récupérer quelconques outils ou matériaux, et nous continuons à réparer toutes les pannes qui sont de notre ressort à travers le pays », ont assuré les journaliers. Ils ont par ailleurs déploré « l'acharnement médiatique » qu'ils subissent, s'étonnant de « la campagne lancée contre nous par les employés d'EDL, alors que nous leur assurons l'entrée et la sortie de l'office en toute sécurité et tout respect ».
Sur un autre plan, les sociétés Neuc et KVA, deux des entreprises privées chargées par EDL de gérer le réseau de distribution électrique, ont publié un communiqué appelant tous les journaliers d'EDL restés chez eux à « reprendre immédiatement leur travail et à se conformer au règlement de l'entreprise ». « Nous nous réservons le droit de prendre les mesures que nous jugerons nécessaires envers tout employé qui manquera à ses obligations », a indiqué leur communiqué.