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Liban

Mesures incitatives pour encourager les réfugiés syriens à regagner leur pays

Le chef du gouvernement présidant la séance du Conseil des ministres.

La réunion du Conseil des ministres d'hier s'annonçait longue et elle l'a réellement été. Commencée vers 10h, elle s'est prolongée jusqu'à 17 heures en raison des longues discussions au sujet des 58 points figurant à l'ordre du jour, loin de tout débat politique.
Comme à chaque fois depuis la vacance à la tête de la République, le Premier ministre Tammam Salam a commencé la réunion en appelant à l'élection d'un nouveau président dans les plus brefs délais. Il est ensuite passé à l'examen de l'ordre du jour, refusant d'aborder les questions politiques et notamment d'ouvrir un débat au sujet du document lu la veille par le ministre des AE Gebran Bassil à la fin de la réunion du bloc du Changement et de la Réforme dans lequel des critiques avaient été adressées au gouvernement. Et lorsque le ministre Bassil a demandé la parole pour évoquer justement les points soulevés dans ce document, qui parlent d'un « daechisme politique qui frappe les chrétiens », le Premier ministre a refusé, assurant que cette réunion est consacrée à l'examen de points précis et, par conséquent, le temps manque pour les débats politiques. Les deux principales questions examinées par le Conseil des ministres ont donc été le dépotoir de Naamé et le contrat de Sukleen. Mais, dans les deux dossiers, aucune décision définitive n'a été prise. Au sujet de Sukleen, par exemple, il est apparu qu'aucun cahier des charges n'a été préparé pour donner le dossier à une autre compagnie, ce qui fait que le Conseil des ministres cherche désormais à prolonger d'un an le contrat de Sukleen...
Tammam Salam a toutefois évoqué brièvement la question des soldats enlevés par les groupes takfiristes à Ersal pour affirmer qu'il suit cette affaire de très près, mais qu'il vaut mieux garder les efforts déployés secrets car elle est très sensible. Ce thème a d'ailleurs été repris par le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, à la fin de la réunion, lorsqu'il a affirmé aux journalistes que ce dossier n'est nullement oublié. Au contraire, il occupe une grande place dans le travail du gouvernement, mais celui-ci préfère rester discret et déployer des efforts en silence. Même son de cloche chez le ministre de la Santé Waël Bou Faour.
Le Conseil des ministres a toutefois pris une décision qui est à la limite du politique, lorsqu'il a décidé d'exempter les réfugiés syriens en situation irrégulière des amendes prévues, à condition qu'ils rentrent chez eux. Cette décision est valable pour trois mois et il s'agit d'une première tentative sérieuse d'encourager les réfugiés syriens à quitter le Liban. Si elle s'averait efficace, le Conseil des ministres pourrait la prolonger.
Une autre tentative de lancer une discussion politique a eu lieu lorsque le ministre des Télécoms Boutros Harb a déclaré que le fait d'élire un président favoriserait la tenue des élections législatives alors qu'au contraire la prolongation de la vacance à la tête de la République signifie la prorogation du mandat du Parlement.
À l'issue de la réunion du Conseil des ministres, le ministre de l'Information Ramzi Jreige en a lu les décisions. Il a ainsi précisé que le chef du CDR a participé à une partie de la réunion à la demande du Premier ministre pour présenter son rapport détaillé sur les déchets ménagers solides. Ce rapport a été discuté par les ministres, et à l'issue de ces débats, le Conseil des ministres a décidé de commencer à appliquer la première étape de la feuille de route pour la gestion de ces déchets, à travers deux décisions : la première consiste à demander aux ministères des Finances et de l'Intérieur d'accélérer le versement des sommes d'argent revenant aux municipalités qui ont accepté de créer des dépotoirs dans leurs terrains, notamment Abey et Aïn Drafil, dans un délai d'un mois. Il a été aussi décidé de donner des avantages fiscaux à ces municipalités pour encourager d'autres à suivre leur exemple. La seconde décision consiste à former une commission ministérielle présidée par le Premier ministre et ayant pour membres les ministres des Finances, de l'Agriculture, de l'Intérieur, de l'Environnement et de l'Éducation, ainsi que le chef du CDR pour étudier avec les compagnies concernées les modalités de la période transitoire du plan global de traitement des déchets solides. Cette commission devrait achever sa mission dans un délai de 15 jours.
Une fois l'examen du dossier des déchets solides achevé, le chef du CDR a quitté les lieux et le Conseil des ministres est passé à l'examen des autres points de son ordre du jour. Il a ainsi pris quatre décisions :
1- Exempter les réfugiés syriens dont les papiers ne sont pas en règle à la date de la parution de cette décision des amendes prévues s'ils souhaitent rentrer chez eux. L'objectif de la décision est de les pousser à rentrer dans leur pays en régularisant leur situation au Liban. Cette décision est valable pendant trois mois.
2- Le Conseil des ministres a approuvé l'octroi de licences pour l'ouverture de branches au Liban à certaines universités.
3- Le Conseil des ministres a donné son accord pour des projets de décrets autorisant des crédits puisés dans les réserves du budget et revenant à la présidence du Conseil et à certains ministères, sur la base de la règle du douzième provisoire.
4- Enfin, le Conseil des ministres a décidé de nommer les magistrats Samar Sawah et Hussein Chahine comme inspecteurs généraux au sein de l'Inspection judiciaire.
Signalons encore que le ministre de la Santé Waël Bou Faour s'est absenté quelque temps avant de revenir assister au Conseil des ministres pour exposer le cas du médecin contractuel avec le ministère qui a commis une infraction avec un hôpital.
Quant au ministre de la Justice Achraf Rifi, il est resté peu bavard, se contentant de déclarer aux journalistes que cette réunion est technique, mais que les discussions politiques seront présentes dans les prochains Conseils des ministres.

La réunion du Conseil des ministres d'hier s'annonçait longue et elle l'a réellement été. Commencée vers 10h, elle s'est prolongée jusqu'à 17 heures en raison des longues discussions au sujet des 58 points figurant à l'ordre du jour, loin de tout débat politique.Comme à chaque fois depuis la vacance à la tête de la République, le Premier ministre Tammam Salam a commencé la réunion en appelant à l'élection d'un nouveau président dans les plus brefs délais. Il est ensuite passé à l'examen de l'ordre du jour, refusant d'aborder les questions politiques et notamment d'ouvrir un débat au sujet du document lu la veille par le ministre des AE Gebran Bassil à la fin de la réunion du bloc du Changement et de la Réforme dans lequel des critiques avaient été adressées au gouvernement. Et lorsque le ministre Bassil a...
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