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Liban

L’appel de Raï pour gommer « l’infamie » de la vacance

Le patriarche maronite appelant à préserver « le rôle-clé du Liban dans la dynamique du printemps arabe ». Photos Émile Eid

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a participé hier à la rencontre annuelle de la Ligue pour la protection du patrimoine de Qannoubine, parrainée par le patriarcat. Dans son allocution de circonstance, il s'est attardé sur le rôle de la Ligue de Qannoubine et son « rôle primordial dans la protection de la foi chrétienne et de la liberté ». « C'est par ces deux valeurs que le patriarcat a vécu depuis quatre siècle dans cette vallée sainte », a-t-il ajouté, avant de regretter aussitôt le fait que « les responsables politiques n'aient pas su préserver ce grand legs ». « Nous ne désespérons pas », a-t-il toutefois déclaré, soulignant qu'il « est attendu du Liban message de raviver le printemps arabe. Le printemps du Moyen-Orient passe par le Liban, dont les fils incarnent le modèle de la vie libre avec l'autre ». C'est pourquoi, a poursuivi le patriarche Raï, « nul ne peut porter atteinte à ce rôle que remplit le Liban, et encore moins les responsables libanais ».
Il n'a pas manqué d'adresser dans ce cadre un énième rappel à l'élection d'un président de la République dans les plus brefs délais. « Nous continuons de prier pour que les responsables et les blocs parlementaires prennent conscience de l'urgence d'élire un nouveau chef de l'État. C'est le seul moyen de réguler la vie politique puisque tout corps qui marche sans tête est voué à l'échec. » Il a ainsi relevé que « la Constitution n'accorde au Parlement aucune prérogative de législation en l'absence d'un président de la République. Le Parlement se réunit en collège électoral jusqu'à l'élection d'un chef de l'État, et toute autre activité serait inconstitutionnelle ».
Il a opposé en outre un refus clair à la tenue des législatives avant la tenue de la présidentielle. « D'aucuns parlent d'organiser des législatives, mais dans ce cas, qui se chargera de signer les décrets pour cela ? Le gouvernement examine les mécanismes à travers lesquels il devrait exercer les prérogatives présidentielles, mais qui va remplir la place du président de la République à la prochaine réunion de l'Assemblée générale de l'Onu en septembre, est-ce le Premier ministre ou le gouvernement réuni ? » s'est-il interrogé avec le sarcasme de l'indignation.
« Nous ne pouvons plus supporter cette infamie qui touche à notre histoire et à notre dignité libanaise, quelles qu'en soient les causes ou les considérations. Nous n'accepterons point que les choses continuent ainsi, et comptons sur une prise de position de la part de la société et de la jeunesse », a-t-il conclu avec fermeté.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a participé hier à la rencontre annuelle de la Ligue pour la protection du patrimoine de Qannoubine, parrainée par le patriarcat. Dans son allocution de circonstance, il s'est attardé sur le rôle de la Ligue de Qannoubine et son « rôle primordial dans la protection de la foi chrétienne et de la liberté ». « C'est par ces deux...

commentaires (2)

SIM3AN MA HONE !!!!!!!! YIA BATRAK EL RAÏ...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 44, le 19 août 2014

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Commentaires (2)

  • SIM3AN MA HONE !!!!!!!! YIA BATRAK EL RAÏ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 44, le 19 août 2014

  • A force de répéter plaintes et remontrances générales sans aucun effet, les paroles du patriarche perdent leur valeur. Il est plus que temps que Bkerké nomme celui et ceux qui bloquent l'élection présidentielle et ainsi désintégrent l'Etat et tout le Liban, afin de secouer fort le marasme et ceux qui en sont directement responsables. Sinon le pays continuera à tourner en rond indéfiniment et dangereusement.

    Halim Abou Chacra

    03 h 26, le 19 août 2014

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