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Liban - Le commentaire

La vacance présidentielle, nouvelle preuve de l’aliénation du Liban

Il semble que le Hezbollah ne soit pas pressé outre mesure d'élire un nouveau président de la République. Le cas contraire l'aurait en effet incité à convaincre franchement son allié, le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, de la nécessité de se retirer de la course à la magistrature suprême. Les circonstances ne se prêtant pas à la candidature du leader du Courant patriotique libre, dont la victoire est loin d'être garantie, il vaudrait mieux attendre – selon la logique iranienne surtout – les développements régionaux qui s'accélèrent afin de bâtir, sur la base de leurs aboutissements, la position opportune sur la scène locale libanaise.
C'est pourquoi le Hezbollah préférerait pour l'instant maintenir le blocage, avec, comme outil efficace momentané, le maintien de la candidature du général Michel Aoun. Autrement dit, seule la nécessité de ce blocage justifie le maintien de cette candidature. En même temps, le leader du Courant patriotique libre n'est pas disposé non plus à prendre l'initiative du retrait de sa candidature, afin de ne pas priver le parti chiite de cette carte. Il se pourrait également que cette situation ne gêne pas le camp opposé, convaincu qu'il est que les développements régionaux pourraient tourner en sa faveur.
Or, le schéma régional actuel est celui de plusieurs guerres dont on peine à cerner la fin : le conflit entre l'axe iranien et ceux qui s'y opposent fait rage en Syrie, en Irak, et récemment à Gaza.
Puisque ce conflit et ses résultats potentiels sont de nature à déterminer, entre autres décisions, le choix du prochain président de la République, le mot d'ordre est à la patience. Téhéran ne veut pas commettre la même erreur qu'avait commise Damas lorsqu'il avait approuvé le nom du général Michel Sleiman à la présidence de la République en tant que candidat consensuel, selectionné en dehors des rangs du 14 et du 8 Mars. Sauf que la fin de son mandat, faut-il le rappeler, a été marquée par des prises de position diamétralement opposées aux intérêts syro-iraniens.
Remplir la vacance présidentielle reviendrait ainsi à anticiper, non sans risques, le scénario régional, ce qui ne sert pas la stratégie iranienne, surtout qu'il existe un substitut à la présidence, acceptable jusqu'à nouvel ordre, incarné par le gouvernement de Tammam Salam. C'est dans cet esprit de louvoiement que la Syrie avait prorogé le mandat du président Émile Lahoud, confiante de son hostilité à la résolution 1559, et peinant à trouver un candidat qui lui exprimerait la même dévotion.
En somme, le Liban semble voué à ne pas trouver de solutions à ses problèmes tant qu'il n'y a pas de solutions aux problèmes régionaux. Un exemple flagrant de ce qui paraît être une fatalité pour le Liban est l'échec, à l'époque, de la tentative de résoudre la question du tracé des frontières avec Israël, préalablement à son retrait de tout le territoire libanais, sur la base de la résolution 425. La Syrie a vite fait d'intervenir, consacrant une nouvelle corrélation libano-syrienne sur ce dossier. Damas avait lié le retrait d'Israël du Liban-Sud à son retrait du Golan, et appelé à des négociations communes, celles-ci n'étant même pas exigées pour le retrait israélien du Liban-Sud.

Il semble que le Hezbollah ne soit pas pressé outre mesure d'élire un nouveau président de la République. Le cas contraire l'aurait en effet incité à convaincre franchement son allié, le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, de la nécessité de se retirer de la course à la magistrature suprême. Les circonstances ne se prêtant pas à la candidature du...

commentaires (1)

Le pays est au bord de la faillite financiere, qu'on le reconnaisse ou pas. Les banques ne veulent plus financer des gouvernements en banqueroute. Elles viennent de l'affirmer avant-hier par la voix du President de leur Association.Et nous continuons d'attendre la decision de l'Iran, de l'Amerique, ou de la Russie pour elire un President? Quel genre de peuple, incapables de sentir le danger et de le prevenir, sommes-nous? Il nous faut d'urgence un President qui soit parfaitement conscient de ce danger et qui dise a toutes les parties: cessez vos disputes et mettez-vous tous ensemble au travail pur eteindre l'incendie. Autrement tout va bruler.

George Sabat

18 h 43, le 02 août 2014

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Commentaires (1)

  • Le pays est au bord de la faillite financiere, qu'on le reconnaisse ou pas. Les banques ne veulent plus financer des gouvernements en banqueroute. Elles viennent de l'affirmer avant-hier par la voix du President de leur Association.Et nous continuons d'attendre la decision de l'Iran, de l'Amerique, ou de la Russie pour elire un President? Quel genre de peuple, incapables de sentir le danger et de le prevenir, sommes-nous? Il nous faut d'urgence un President qui soit parfaitement conscient de ce danger et qui dise a toutes les parties: cessez vos disputes et mettez-vous tous ensemble au travail pur eteindre l'incendie. Autrement tout va bruler.

    George Sabat

    18 h 43, le 02 août 2014

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