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Yémen: les rebelles chiites appelés à remettre Amrane aux autorités

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a appelé jeudi les rebelles chiites à se retirer de la ville d'Amrane qu'ils ont conquise mardi par la force des armes et évoqué l'implication de "puissances régionales" en allusion à l'Iran, soupçonnés de soutenir ces rebelles.
"Je demande maintenant et sans détours que tous les groupes armés non originaires de la province d'Amrane quittent Amrane", chef-lieu de cette province, a déclaré M. Hadi lors d'une réunion de la direction politique et du commandement de l'armée à Sanaa.
En prenant mardi Amrane après d'âpres combats contre l'armée, les rebelles d'Ansaruallah, dits houthis, ont atteint les portes de Sanaa, la capitale, faisant peser une menace sur la transition politique au Yémen, en butte à un essor d'Al-Qaïda et à un courant séparatiste dans le Sud.
Le chef de l'Etat a ordonné aux "houthis de retourner à Saada", leur fief dans le nord du Yémen, "de remettre toutes les armes et tous les bâtiments et les camps qu'ils ont conquis" lors de la prise d'Amrane.
"Le laxisme n'est pas permis (...) et on va agir avec fermeté pour commencer à récupérer les armes de l'Etat et à retirer les armes lourdes et moyennes de toutes les parties, sans exception", a-t-il martelé.
Cité par l'agence officielle Saba, il a ajouté que la prise de la ville d'Amrane par les rebelles chiites d'Ansaruallah constituait "une menace pour la stabilité et la sécurité de toute la patrie".
Les rebelles chiites, qui ont multiplié depuis début mars les attaques contre l'armée, sont soupçonnés de vouloir élargir leur zone d'influence dans le futur Etat fédéral qui doit compter six provinces.
M. Hadi a indiqué que la prise d'Amrane "ne peut pas être isolée des conflits dans la région, notamment en Irak et en Syrie", qui prennent une dimension confessionnelle entre chiites et sunnites, et il a évoqué une implication de "puissances régionales", en allusion à l'Iran.
Fin mars, le président yéménite avait accusé l'Iran de soutenir les indépendantistes sudistes et les rebelles nordistes dans son pays, appelant Téhéran à "cesser ses ingérences au Yémen", ce que Téhéran a démenti.
Les rebelles houthis sont fortement implantés dans le nord du pays, où ils contrôlent la province de Saada.
ILs sont issus du zaïdisme, une branche du chiisme majoritaire dans le nord du Yémen, alors qu'à l'échelle nationale, les sunnites sont prédominants.

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a appelé jeudi les rebelles chiites à se retirer de la ville d'Amrane qu'ils ont conquise mardi par la force des armes et évoqué l'implication de "puissances régionales" en allusion à l'Iran, soupçonnés de soutenir ces rebelles."Je demande maintenant et sans détours que tous les groupes armés non originaires de la province d'Amrane...