Quand Merkel soutient Cameron face au binôme Hollande-Renzi...

David Cameron s'apprête à subir une défaite en rase campagne lors du sommet des dirigeants européens, mais Angela Merkel lui a tendu la main dès hier.
Deux semaines après avoir organisé un minisommet des anti-Juncker avec le Premier ministre britannique, ses homologues suédois Fredrik Reinfeldt et néerlandais Mark Rutte ont capitulé et annoncé être désormais favorables à la nomination de l'ancien Premier ministre luxembourgeois. Il ne reste donc plus que le Hongrois Viktor Orban pour mener un combat qui rappelle les grandes heures des veto britanniques. Angela Merkel a aussitôt tendu la main à David Cameron : elle a besoin de lui face à l'offensive de la gauche européenne en faveur d'une plus grande souplesse dans l'application des règles budgétaires européennes.
Les dirigeants de gauche avaient apporté leur soutien à M. Juncker le week-end dernier. Mais en échange, la gauche européenne, emmenée par le président français François Hollande et le populaire chef du gouvernement italien Matteo Renzi, réclame une plus grande flexibilité dans l'application du pacte de stabilité, pour soutenir l'investissement et la croissance.
Même si la désignation aujourd'hui de M. Juncker est acquise, M. Cameron a promis de lutter « jusqu'au bout ». « Je pense que le président de la Commission européenne devrait être choisi par les chefs d'État et de gouvernement élus. Il ne faut pas accepter cette prise de pouvoir par les partis et le Parlement européen », a-t-il encore plaidé.