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Moyen Orient et Monde - Nigeria

Attentat sanglant à Abuja : au moins 71 morts et 124 blessés

L'attaque attribuée à Boko Haram, le président Jonathan promet de mettre fin à l'insurrection violente menée par le groupe islamiste.

La gare routière de Nyanya était fréquentée par de nombreux passagers se rendant au travail lorsque l’explosion s’est produite hier. Les restes des victimes jonchaient le sol. Photo AFP

Un attentat attribué aux islamistes de Boko Haram a été perpétré hier dans une gare routière en périphérie d'Abuja, le plus meurtrier jamais commis sur le territoire de la capitale du Nigeria. Le porte-parole de la police, Frank Mba, a affirmé qu'il y avait au total 71 morts et 124 blessés, transportés dans les hôpitaux des environs.
La gare routière de Nyanya, à quelque 5 km au sud de la capitale fédérale, était fréquentée par de nombreux passagers se rendant au travail lorsque l'explosion s'est produite à l'heure de pointe, tôt le matin. La déflagration a laissé un trou de plus d'un mètre de profondeur et projeté des affaires personnelles et des lambeaux de chair sur toute la gare routière. Des échoppes ont été détruites et un épais nuage de fumée noire s'élevait de la gare. Les restes des victimes jonchaient le sol, au milieu de dizaines de véhicules calcinés. Dans un premier temps, des responsables nigérians ont affirmé que deux explosions distinctes s'étaient produites dans la gare routière avant de déclarer par la suite qu'il n'y avait sans doute eu qu'une seule bombe. L'explosion « provenait d'un véhicule » garé dans l'enceinte de la gare routière, selon Charles Otegbade, chef des secours à l'Agence nationale de gestion des urgences.
Le président Goodluck Jonathan, qui s'est rendu sur les lieux, a promis de mettre fin à l'insurrection violente menée par le groupe islamiste armé Boko Haram. « Boko Haram est une page très laide de l'histoire de notre développement (...) mais nous allons en venir à bout », a-t-il affirmé. M. Jonathan a considéré les attentats islamistes comme des évènements dont le but est d'attirer l'attention et « qui empêchent d'aller de l'avant ». Et « le gouvernement fait tout pour s'assurer que le pays va de l'avant », a-t-il martelé. À un an des prochaines élections générales, M. Jonathan est très critiqué pour son impuissance face à Boko Haram. Tant que les violences étaient contenues dans le nord-est du pays, il pouvait affirmer enregistrer des progrès dans la lutte contre les islamistes. Mais si les violences se rapprochent d'Abuja, le président va faire face à d'autant plus de pression, selon des experts nigérians.
Le groupe islamiste a mené plusieurs attaques dans la capitale fédérale et ses alentours par le passé, dont un attentat-suicide à la voiture piégée contre le siège des Nations unies, qui avait fait 26 morts en 2011. Les violences attribuées à Boko Haram ont déjà fait plus de 1 500 morts depuis le début de l'année, selon Amnesty International, et plusieurs milliers de victimes depuis 2009. Mais la plupart des attaques récentes étaient concentrées dans le nord-est du Nigeria, son fief historique, où l'armée poursuit depuis près d'un an une vaste offensive contre les islamistes.
Cette nouvelle attaque près d'Abuja jette un nouveau doute sur les affirmations de l'armée selon lesquelles Boko Haram est affaibli et n'est plus capable de frapper des cibles importantes. Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, considéré comme un « terroriste à l'échelle mondiale » par les États-Unis, a déclaré récemment dans une vidéo que le groupe avait l'intention de mener des attaques au-delà du nord-est.

(Source : AFP)

Un attentat attribué aux islamistes de Boko Haram a été perpétré hier dans une gare routière en périphérie d'Abuja, le plus meurtrier jamais commis sur le territoire de la capitale du Nigeria. Le porte-parole de la police, Frank Mba, a affirmé qu'il y avait au total 71 morts et 124 blessés, transportés dans les hôpitaux des environs.La gare routière de Nyanya, à quelque 5...

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