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Hommage à Antoinette Kheir

Tu es partie ce matin... et je ne crois pas encore à ta mort.
Non... C'est impossible !
Il y a des femmes qu'on croit éternelles, qui ne peuvent pas mourir. J'ai toujours cru que tu serais épargnée ... Que la mort nous ferait cadeau de toi !
Veuve à 43 ans... Tu as demandé de partir avec une robe blanche. Tu savais que Joseph t'attendait là où tu allais... C'est pour cela qu'habillée de blanc, tu voulais des noces blanches avec celui qui n'a partagé ta vie que le temps d'une saison.
Solide comme un roc, tendre et affectueuse, tu as aimé ta grande famille et tu as su tout au long de ta solitude lui promulguer la tendresse et le soutien dont elle avait besoin.
Femme cultivée, à la personnalité éthérée et raffinée, tu as, en 2005, écrit un article dans la rubrique Culture de ce même journal intitulé ''On m'a volé mon Beyrouth''. Il eut un grand succès parmi les lecteurs et il circule depuis sur le Net, injustement signé « auteur inconnu ». Beaucoup t'avaient répondu, nostalgiques, pour te remercier.
Antoinette, ma mère, femme admirable et exceptionnelle, c'est aujourd'hui que tes sept enfants se sentent orphelins... Nous avons vécu toutes ces années privés de père mais c'est surtout aujourd'hui, avec ton départ, que le vide se fait aussi douloureusement sentir.
Résumer la vie d'une femme de cette envergure semble dérisoire et les mots figés... paralysés. Pour tourner la terre, on a besoin du soleil... Tu étais le nôtre.
Au revoir Maman, avec toi, c'est toute une époque qui disparaît.

Ta fille
Rita TAWILÉ

Tu es partie ce matin... et je ne crois pas encore à ta mort.Non... C'est impossible !Il y a des femmes qu'on croit éternelles, qui ne peuvent pas mourir. J'ai toujours cru que tu serais épargnée ... Que la mort nous ferait cadeau de toi !Veuve à 43 ans... Tu as demandé de partir avec une robe blanche. Tu savais que Joseph t'attendait là où tu allais... C'est pour cela qu'habillée de blanc, tu voulais des noces blanches avec celui qui n'a partagé ta vie que le temps d'une saison.Solide comme un roc, tendre et affectueuse, tu as aimé ta grande famille et tu as su tout au long de ta solitude lui promulguer la tendresse et le soutien dont elle avait besoin.Femme cultivée, à la personnalité éthérée et raffinée, tu as, en 2005, écrit un article dans la rubrique Culture de ce même journal intitulé ''On m'a volé mon...