Rechercher
Rechercher

Liban - Liban

Tripoli : Rifi et Nouhad Machnouk planchent sur un plan global de stabilisation

Le rassemblement des représentants de la société civile, protestant contre la violence récurrente et la présence milicienne à Tripoli

Un calme précaire a régné durant le week-end à Tripoli après un nouveau round de violence qui a fait 27 tués et 180 blessés. Les accrochages se sont arrêtés samedi matin, mais il a fallu attendre des heures pour que la vie reprenne dans la capitale du Liban-Nord.


Selon des sources sécuritaires, l'armée ne se déploiera pas sur les lignes de démarcation entre Jabal Mohsen et Bab el-Tabbané si on ne lui donne pas des garanties assurant sa propre sécurité. Pour le moment, la troupe se contentera de patrouiller dans les quartiers de Tripoli.
De son côté, le ministre de la Justice Achraf Rifi, lui-même originaire de Tripoli, œuvre à l'adoption d'un plan socio-économique pour la capitale du Liban-Nord. Ce plan commencera avec la consolidation de la sécurité dans la ville. Il faudra ensuite trouver des emplois aux miliciens afin qu'ils se détournent des armes. Le plan prévoit également un changement au niveau des responsables sécuritaires qui s'avèrent ne pas être à la hauteur des postes qui leur sont assignés
Quant au ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, il a annoncé qu'un plan global pour Tripoli sera annoncé d'ici à une semaine. « Nous voulons faire de Tripoli une ville désarmée. Les responsables des violences seront arrêtés, dont le secrétaire général du Parti arabe démocratique Ali Eid », a-t-il dit.
Pour sa part, le député Samir Jisr a souligné que « certaines parties à Tripoli se sentent lésées car elles estiment que l'État prend parti ». « Ce genre de ressentiment peut compliquer les choses dans la capitale du Liban-Nord », a-t-il estimé, appelant à ce que « Tripoli devienne une ville dépourvue d'armes ».


Par ailleurs, les membres de la société civile et les syndicats des professions libérales de Tripoli ont observé un sit-in samedi dans la matinée, appelant l'armée et le gouvernement à mettre un terme aux violences, aux accrochages et à la présence des miliciens dans la ville.


Notons dans ce cadre que le Liban-Nord est l'une des régions qui accueillent le plus de réfugiés syriens, après la Békaa. Le bilan hebdomadaire du HCR faisait état hier de 979 279 réfugiés syriens recevant de l'aide des organismes onusiens au Liban.


Toujours au Liban-Nord, dans le Akkar, deux roquettes sont tombées en soirée sur le village de Sareyn, en provenance de Syrie.
Il convient d'indiquer que certaines rumeurs avaient fait état samedi du décès de Ali Eid, en Syrie, puis d'autres de la détérioration de son état de santé. Ces rumeurs ont été toutefois démenties. Une source bien informée a indiqué hier soir à ce sujet à L'Orient-Le Jour que l'objectif de ces rumeurs est de permettre à Ali Eid d'échapper, une nouvelle fois, à sa convocation devant la justice, « objectif qui ne sera sûrement pas atteint », affirme la source précitée.

 

Lire aussi

Assir s'en prend à l'armée, au Futur et au Hezbollah, dans une vidéo, la première depuis juin

 

Pour mémoire
Tripoli saignée à blanc dans l'indifférence générale

Un calme précaire a régné durant le week-end à Tripoli après un nouveau round de violence qui a fait 27 tués et 180 blessés. Les accrochages se sont arrêtés samedi matin, mais il a fallu attendre des heures pour que la vie reprenne dans la capitale du Liban-Nord.
Selon des sources sécuritaires, l'armée ne se déploiera pas sur les lignes de démarcation entre Jabal Mohsen et Bab...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut